mardi 30 décembre 2014

Avoir des poches à mon pyjama

Quand je rentre d'une journée de boulot, un de mes petits plaisirs est de me débarrasser de mes chaussures de cuir, de mes chaussettes (surtout si elles sont humides), de mon costard et de me glisser dans mon bon vieux ensemble pyjama/charentaises. Oui, c'est sûr que ça fait vieux con mais il faut parfois savoir profiter de la sagesse des anciens. Et là, il faut admettre qu'ils avaient vraiment tout compris.

Le problème, c'est que nos ancêtres n'avaient pas de portable. Or, moi, j'aime bien avoir mon portable toujours à portée de main, dans ma poche. Voila pourquoi je kiffe d'avoir des poches à mon pyjama.

Pendant longtemps, j'ai utilisé un simple pantalon de toile avec poches intégrées comme bas de pyjama. Mais, quand les trous ont fait place à de profondes déchirures, il a fallu s'en séparer. Et impossible de trouver un pyjama de série avec des poches. Ce que j'ai du mal à comprendre d'ailleurs, parce, outre le portable, cela peut servir aux mouchoirs par exemple (mais je dois être un des seuls dinosaures à toujours utiliser des mouchoirs en tissu...)

Donc, je me suis fait customiser mon pyjama, en détachant une poche de mon pantalon déchiré pour la recoudre sur mon bas de pyjama Gaston Lagaffe.

Voici donc comment je parviens à être connecté et décontracté à la fois (et ridicule sans doute aussi, mais bon, ça...) !

dimanche 28 décembre 2014

Lettre ouverte à Microsoft

J'ai cherché à aider Microsoft. J'ai repéré une amélioration qu'ils pourraient apporter à leur produit.

J'ai cherché longtemps un moyen pour leur communiquer. Ce n'est pas facile, on dirait que Microsoft ne veut pas qu'on les aide. En même temps, les bugs font un peu partie de leur image de marque. Peut-être même qu'ils les aiment bien et qu'ils ne veulent pas que des profanes les débusquent ?

Quand on cherche "suggestion amélioration Microsoft" dans Google, on tombe sur le Programme d'amélioration des produits Microsoft. On se dit : bingo ! Mais en fait, ce programme ne permet pas aux utilisateurs d'envoyer des suggestions. On doit être trop stupides. Il permet juste d'autoriser Microsoft à espionner nos faits et gestes informatiques, nos habitudes, etc. A partir de là, eux les grands développeurs sauront ce qu'il nous faut. Et ils disposeront accessoirement de tout un tas de données à vendre aux publicitaires. Ouais, on doit vraiment être très très stupides...

Quand j'ai vu ça, je n'avais plus trop envie d'aider Microsoft, parce que j'ai la fâcheuse tendance à ne pas aimer qu'on me prenne trop pour un con. Je sais, il faudrait que je perde cette habitude, parce qu'il y a quand même un paquet de mecs qui essaient à longueur de journée de nous prendre pour des cons. Mais bon, c'est plus fort que moi, j'aime pas ça.

Mon problème, c'est que j'ai déjà rédigé le mail à envoyer à Microsoft, et s'il y a un truc que j'aime encore moins que d'être pris pour un imbécile, c'est de bosser pour rien.

Alors je me suis dit que je pourrais juste mettre la lettre en ligne sur mon blog. Mais ça risque de prendre un peu de temps pour que quelqu'un de chez Microsoft ne la lise. A moins que Google et Microsoft ne fusionnent bientôt et là, mon blog Blogger.net serait dans le giron Microsoft et ils verront mon billet. Mais bon. J'aimerais bien que mon idée soit exploitée avant.

Alors je me suis résolu à tout simplement envoyer cette lettre au support technique de Microsoft via leur site. Mais, après de longues recherches, je me suis rendu compte qu'on ne pouvait pas leur envoyer de mail. Je ne vais tout de même pas faire un courrier ! J'ai l'impression que le chat est possible, mais j'ai peur de ne pas tomber pile sur le développeur qui s'occupe de la passerelle entre Office et Outlook...

Alors j'ai encore cherché sur Google. J'ai vu des trucs inquiétants. Des gens qui avaient des bugs et qui exhortait "toute personne ayant accès à du support de la part de Microsoft de leur faire part du problème". Et d'autres où la presse se gargarisait du fait que Microsoft était à l'écoute de sa communauté d'utilisateurs en lançant de temps en temps une campagne pour faire remonter des bugs sur certains points précis... 200,000 pour le Windows Phone par exemple. C'est sûr que ça vaudrait le coup d'écouter de temps en temps en effet, ça fait quelques petits soucis à régler !

J'ai lu quelque part qu'il fallait aller sur le site du support de Microsoft. Mais là-bas ils veulent me faire payer pour que je leur pose une question, ce serait un peu abusé... Et puis c'est quand même 299 euros pour avoir le droit d'avoir un type sur le chat. Ils veulent m'aider qu'ils disent, mais ils ne veulent manifestement pas m'aider à les aider.

En désespoir de cause, à la question : "Comment pouvons-nous vous aider ?", j'ai répondu en moins de 100 caractères : Je veux soumettre une suggestion d'amélioration pour le prochain pack office. Mais bon, j'étais en dehors des heures où ils rappellent (enfin il était 20h58 et ils disent être ouverts jusqu'à 21h00, je dis ça, je dis rien...), et puis de toute façon je veux pas discuter avec un gugusse qui suit son schéma et va commencer par me demander si j'ai branché mon ordinateur, je veux leur envoyer mon putain de message.

J'ai trouvé un lien sur le site de microsoft.com pour "Envoyer des commentaires", mais c'est pour envoyer des commentaires concernant le site et on n'a droit qu'à 500 caractères...

Finalement, après 45 minutes de recherches infructueuses et après avoir appris que conserver un Windows XP acheté une fortune il y a moins de 10 ans était un truc hyper dangereux maintenant qu'il n'était plus maintenu. Sérieusement, si vous êtes dans ce cas, faites gaffe, hein ! Il faut A TOUT PRIX vraiment acheter une nouvelle licence si vous voulez éviter que des hackers russes rentrent chez vous via votre PC et ne violent votre femme et torturent vos gosses (moi, je m'en fous, je ne suis jamais passé à XP, mon vieux PC tourne sur Windows 98 qu'on pouvait bidouiller comme on voulait au moins). Bref, j'ai décidé de faire ce que tout jeunot aurait fait depuis longtemps à ma place. J'ai envoyé un message à "Microsoft" directement sur Facebook. Bon, là au moins, je suis sûr que ça ne serve à rien, mais j'ai ma conscience pour moi.

Je mettrai à jour le billet si par miracle j'ai une réponse (on sait jamais, le community manager est peut-être un stagiaire qui n'est pas encore attaché aux bugs et qui va faire son boulot consciencieusement...)

Cher programmateurs de Microsoft,

J'ai une petite idée pour vous. Je suis souvent embêté lorsque j'écris un email (sur Outlook notamment) et que je dois joindre un fichier Office (Word, Excel, Powerpoint, peu importe). Je suis toujours inquiet de joindre une version qui ne soit pas sauvegardée et sur laquelle les dernières modifications n'auraient pas été enregistrées...

J'en ai discuté avec ma femme (on est mariés depuis plus de huit ans, on a donc des conversations fort variées), et elle m'a dit que c'est une des meilleures idées que j'aie eu depuis longtemps (en même temps, la dernière fois, je lui ai parlé de la naturalisation des écureuils alors bon...). En effet, elle est aussi une grande utilisatrice du pack Office et m'a avoué qu'elle perdait beaucoup de temps en fermant tous ses fichiers puis en ouvrant sa pièce jointe pour vérifier qu'elle envoyait bien la bonne version.

Ce qu'il nous faudrait dans votre prochaine mise à jour, c'est une alerte qui nous prévienne que le fichier qu'on tente de joindre est ouvert par ailleurs (ou mieux, qu'il existe une version plus récente non sauvegardée, mais je ne suis pas sûr que vous sachiez faire). Je sais que la première proposition est à votre portée car cette alerte existe dans un contexte un peu différent : si je fais suivre un document reçu par email et ouvert depuis ma boîte mail (sans l'avoir sauvegardé sur le disque auparavant), l'alerte existe... Il faudrait donc la répliquer pour un document enregistré sur le disque dur et sur lequel on a retravaillé, tout simplement...

Bon courage pour toutes ces mises à jour, n'hésitez pas à nous tenir au courant, ça nous fera plaisir et un sujet de conversation plus consensuel que l'élevage des fourmis...

Bonne journée, (que j'ai modifié en Bonne soirée parce que le temps de leur envoyer le message, mon message était comme leurs logiciels : plus à jour),

mercredi 24 décembre 2014

Histoire des Emirats du Golfe

Deux documentaires très intéressants sur l'histoire des Émirats du Golfe (EAU, Qatar, Bahrein et Koweit) sur Arte...
  • Débutons par le commencement : la première mention de la région apparaît sur les cartes portugaises (volontairement imprécises au cas où elles tombent entre des mains ennemies) dont une des plus belles collections au monde est dans le magnifique palais sur mesure de l'Emir Al-Qasimi de Sharjah. La région y apparaît comme un repaire de pirates.
  • Les portugais emmenés par Vasco de Gama cherchent en effet une route vers les Indes après que le pape ait interdit le commerce avec l'Orient suite à la prise de Constantinople en 1453 par les Ottomans.
  • L'activité économique a durant des siècles été dominée par la récolte des perles (en apnée, jusqu'à 3 minutes), dont la mémoire est perpétrée dans toute la région. Mais la région était pauvre, le commerce des perles profitant surtout aux marchands indiens qui exploitaient les plongeurs arabes... Ironique retournement de l'histoire.
  • Les britanniques se sont intéressés à la région pour mettre fin aux actes de piraterie, puis, de simple comptoir commercial, la côte est passé au statut de protectorat suite à la signature avec 11 cheiks locaux d'accords en 1873. Les États de la Trêve sont nés. Ils seront placés sous contrôle de l'administration des Indes Britanniques, la roupie est la monnaie utilisée localement.
  • Catastrophe dans les années 30 et l'invention par les japonais de la perle de culture. Désastre économique brutal, du jour au lendemain. Abu Dhabi passe de 80,000 habitants en 1920 à 2,000 en 1960.
  • Le pétrole est découvert dans les années 50, à Abu Dhabi d'abord dont le dirigeant était Chakhbout al-Nayan. Très vite des tensions se créent entre les États de la Trêve (BP, Total) et l'Arabie Saoudite manipulée par Aramco. Conflit en 1952.
  • Mais Chakhbout est très traditionaliste, il ne dépense pas l'argent et ne veut pas dilapider les réserves naturelles. Alors, avec l'appui britannique, son frère Zayed qui dirige Al-Ain prend sa place lors d'un coup d'état feutré, avec l'accord du reste de la famille, en 1966.
  • Zayed distribue largement les pétro-dollars et modernise le pays.
  • A Dubaï, le pétrole ne sera découvert qu'en 1966, mais Rachid al-Maktoum compte sur le commerce pour la prospérité de son Émirat. Il fait construire un port gigantesque.
  • Le britannique Julian Walker trace les frontières entre les émirats en demandant à chaque village de qui ils dépendent. D'où les confettis à l'Est des EAU.
  • En 1968, coup de tonnerre, sous la pression populaire et en cherchant des économies, les britanniques annoncent qu'ils partent. Même la proposition de payer pour sa protection faite par Zayed ne les décide pas. Il se rapproche alors de Dubaï et cherche donc à créer une fédération (avec l'appui britannique) pour faire face à ses puissants voisins, mais Bahrein et le Qatar ont trop de désaccords pour en faire partie.
  • Le Royaume-Uni se retire fin 1971, les EAU sont créés et l'Iran envahit les iles Tunb (dans le Golfe Persique) dans la foulée, tandis que l'Arabie Saoudite s'empare d'une partie du territoire d'Abu Dhabi (à présent non frontalier avec le Qatar).
  • Zayed reste calme et conçoit de lâcher du lest à ses voisins dans la mesure où il y a assez de pétrole pour subvenir aux besoins des Émirats.
  • De plus, il a très tôt l'intuition qu'il faut faire fructifier cette manne qui pourrait se tarir aussi rapidement que s'est effondré le business de la perle.
  • Le Royaume-Uni considérait l'Iran et l'Arabie Saoudite comme les deux pièces stabilisant la région. La révolution islamique de 1979 en Iran balaie ce modèle et pousse les arabes à se réunir au sein du GCC.
  • Mais le GCC est trop hétéroclite et dominé par l'Arabie Saoudite pour pouvoir réussir une intégration aussi profonde que l'Union Européenne.
  • Les chiites sont également présents aux UAE et majoritaires à Bahrein, bien que les souverains soient sunnites. Les révoltes du printemps arabe à Bahrein ont été réprimées grâce à l'aide militaire du GCC.
  • La guerre Iran-Irak (1980-1988) a fait un million de morts.
  • L'Irak exsangue envahit ensuite le Koweit accusé de ne pas être solidaire. Saddam essaie de relâcher l'énorme pression qui pesait sur l'Irak après la guerre.
  • La guerre du Golfe concrétise la domination US par rapport au Royaume-Uni. Elle est matérialisée par les bases militaires US dans la région.
  • En 2004, l'émirat du Qatar connaît un coup d’état du fils pendant que le père était à Genève.
  • Zayed meurt en 2004 également. Depuis 1990, Mohamed bin Rachid al Maktoum est à la tête de Dubaï. La nouvelle génération de dirigeants n'a pas connu la misère de la perle. Ils ont toujours été riches et éduqués à l'occidentale.
  • Le Qatar veut rayonner politiquement et médiatiquement (d'où al-Jazirah).
  • Ces Émirats cherchent à exprimer leur fierté retrouvée après les périodes de tutelles ottomane puis occidentales.
  • Les EAU ont une politique d'immigration visant à attirer les talents arabes afin de limiter la dissolution de leur identité à cause de la massive immigration occidentale et asiatique.

vendredi 19 décembre 2014

Troisième humanité de Bernard Werber

Je viens de terminer les deux premiers tomes de la nouvelle triologie werberienne, 20 ans après les Fourmis.

Comme d'habitude, rien de structuré dans mon propos mais quelques réflexions :
  • Déjà je les ai dévoré, ce qui est bon signe, même si on s'inscrit vraiment dans la continuité des dernières productions et qu'il n'y a rien de révolutionnaire. Werber comme à son habitude fouille dans ses domaines de prédilection, déroule avec efficacité des fils qui dépassaient ça et là dans des ouvrages précédents.
  • Moins de longueurs que dans quelques écrits récents. Il ne tombe pas dans le piège de nous expliquer pendant plusieurs pages ce que nous aussi nous avons lu dans une revue scientifique...
  • Un petit point me chagrine (attention c'est un spoiler), l'humanité précédente a été engendrée par l'union d'un singe et d'une truie. Bien, mais il est difficile de comprendre pourquoi ces premiers hommes mesuraient 17 mètres dans ce cas.
  • Magnifique utilisation de "mystères" de l'humanité : par exemple, pourquoi on retrouve les pyramides ? Ou les cosmogonies peuplées de géants combattus par des héros dans beaucoup de mythologies qui n'ont a priori jamais été en contact.
Bref, du bon Werber, des pistes qu'on a envie d'expérimenter nous-mêmes également (l'autohypnose , faire des recherches sur les liliputiens, l'origine du mythe des vampires...) et la volonté sans aucun doute de lire le tome 3 qui vient de paraître...

jeudi 18 décembre 2014

Gagner un concours de nouvelles

A l'école primaire, j'avais toujours d'excellentes notes pour mes rédactions. Au collège, mes compositions aussi étaient très appréciées, et je me souviens du désarroi de ma prof de français quand j'ai choisi une voie scientifique.

Récemment, je me suis dit que ce serait rigolo d'écrire de nouveau. J'ai été encouragé par exemple par les témoignages de Bernard Werber lorsqu'il explique son travail d'écrivain et le processus créatif qu'il emprunte. Avec beaucoup de présomptions, je me suis dit que cela pouvait également être à ma portée...

J'ai donc participé pour la première fois à un concours de nouvelles (style qui me semble le plus abordable et dont je suis un grand féru depuis ma rencontre avec Maupassant au collège) en 2013. J'y ai passé beaucoup de temps. J'ai retrouvé la douce sensation de faire travailler des neurones créatifs qui s'étaient un peu empoussiérés et j'ai présenté un texte de 8 pages au concours "A Livres Perchés". Pas de miracle et pas de prix pour cette première tentative... J'ai participé aussi à un petit jeu d'écriture sur un forum sans plus de succès et la flamme s'est atténuée. Il faut dire que la "création" n'est pas facile : j'ai besoin de beaucoup travailler, d'être obsédé par le texte pour dénicher l'idée, la tournure, le mot qui me semble parfait. C'est douloureux.

Mais près de deux ans plus tard, la douleur a disparu et j'ai envie de retenter l'aventure. En plus je l'ai inscrit dans ma liste de 100 choses à faire avant de mourir, ça devrait donc me motiver.

Plus que de gagner le concours, l'objectif initial est surtout de voir un de mes textes publié dans un recueil ou une revue, pour qu'il soit lu et apprécié plus largement que dans le cercle familial. Ça, ce serait top.

J'ai donc commencé par rafraichir ma nouvelle d'"A Livres Perchés" pour la faire participer à un autre concours de nouvelles policières (ou ambiance policière ce qui est plutôt mon cas) qui se termine dans deux jours. Et j'ai en ligne de mire un autre concours dont la date limite est le 28 février...

A suivre donc.

mardi 16 décembre 2014

Record d'apnée

J'ai toujours été attiré par les dépassements de soi, surtout quand on pouvait en faire des statistiques !
Je me souviens noter sur un cahier mes temps de veille les plus longs (je crois que j'ai fait ma première nuit blanche à 13-14 ans avec 44h05 de veille, que je comparais avec la référence du Livre des Records) ou encore mes tentatives d'apnée.

Devant mon radio-réveil dont les deux points rouges séparant minutes et heures clignotaient chaque seconde, je cessais d'inspirer quand la minute changeait (ou 5 secondes après), puis, je comptais les secondes depuis ma ré-inspiration jusqu'à la minute suivante. Je crois que mon record de l'époque était d'environ 100 secondes, mais je pense qu'il y avait quelques fuites d'air également car je n'ai jamais réussi à reproduire ces exploits dans l'eau...

Je pense que l'apnée se fond parfaitement avec quelques autres objectifs après lesquels je cours depuis longtemps : la maîtrise de soi et de son corps, la relaxation et le dépassement grâce à la volonté.

Fixons-nous donc l'objectif de tenir 3 minutes en apnée. Ce seuil de 3 minutes, que je pensais arbitraire, est en fait bien choisi puisqu'il s'agit du dernier niveau à atteindre en apnés statique pour passer le brevet d'apnéiste confirmé auprès de la Fédération Française... Je noterai ici progrès et réalisations, parce qu'il faut bien qu'il y ait des statistiques à faire, sinon où est le piment de la vie ?

A noter que le record de France est actuellement de 08'40". Le champion de France 2017 a réalisé une performance de 07'13". 06"50" étaient nécessaires pour une médaille et le dernier classé (26ème) a tenu 04'21", sachant qu'il faut sans doute passer les 5 minutes dans la saison pour figurer parmi les 40 qualifiés... (Les minimas de qualification pour les épreuves de Coupe de France sont de 4'00")

Première petite tentative rassurante ce 8/11/15 (oui, je n'ai pas consacré beaucoup de temps à cette activité...) : 1mn43s... 103 secondes, ça confirme mes souvenirs ! 
Ouch, dans la foulée : 2mn15.8s ! En pensant à autre chose et en appliquant plus ou moins les concepts de la méditation de pleine conscience... C'est bon ça, surtout que c'est confirmé le lendemain au bureau où je passe les deux minutes une seconde fois. Cinq tentatives le lendemain (10/11) dont trois au-delà des 2 minutes et un nouveau record en 2:20.1... On approche déjà des 3 minutes.
Record pulvérisé dès la première tentative le lendemain : 02:41.8 dans mon lit, en récitant deux fables de La Fontaine pour faire passer le temps ! Et 02:22.6 en se couchant, cette fois-ci avec deux sonnets. Bonne manière de combiner l'apnée et un autre objectif : connaître 100 poèmes !
Après deux semaines sans tentative, reprise le 28/11/15 avec deux performances légèrement au-delà des 2 minutes, dans le top 10.
Ouh là, près de 18 mois sans essai et, en relisant cet article le 22 juin 2017, je me fais une petite tentative pour deux entrées directes dans le top 10... Pas mal. Et on enchaîne dans la continuité avec un top 5 puis quelques autres perf régulières dans la seconde partie de ce top 10 !

Réalisations:
1. 11/11/2015 - 02:41.8
2. 12/11/2015 - 02:22.6
3. 10/11/2015 - 02:20.1 
4. 13/11/2015 - 02:19.0
5. 29/06/2017 - 02:16.6
6. 08/11/2015 - 02:15.8
7. 01/07/2017 - 02:15.6
8. 28/11/2015 - 02:12.9
9. 22/06/2017 - 02:10.7
10. 01/07/2017 - 02:09.8

vendredi 12 décembre 2014

Jeff Koons au Centre Georges Pompidou

Ce soir, visite de l'expo Jeff Koons. Et hier, en parcourant la liste du replay d'Arte : Jeff Koons !

On y apprend que Jeff Koons aime :
  • Considérer et présenter sa sexualité (et notamment avec l'actrice X devenue députée italienne Cicciolina) comme une oeuvre d'art. Car "tout est beau", même ce qui nous complexe. Et les complexes et autres restricitions moralisantes sont la pire chose pour l'homme. Tandis que son épanouissement passe par l'acceptation de soi.
  • Les beaux objets. Même si on a tendance à intellectualiser le travail d'un artiste, on peut aussi l'aimer juste parce que ce qu'il a produit est beau.
  • Avoir des assistants et les faire travailler comme le ferait un chef d'orchestre.
Et quelques autres points glanés durant la visite :
  • Jeff Koons est un ancien trader de Wall Street.
  • La rétrospective reprend les différentes séries de l'artiste qui organise son travail par vagues successives à thème.

lundi 8 décembre 2014

Virginie Effira en Mongolie

Cet après-midi, durant la sieste, nous sommes tombés sur une rediffusion d'un épisode de Rendez-vous en terre inconnue de Frédéric Lopez. C'est l'épisode qui a connu le plus de succès, plus de 8 millions de spectateurs ont vu Virginie Effira chez les Tsaatans.

Jusqu'à moins 20 °C dans la taïga mongole, à quelques kilomètres de la frontière, il faut dire que les conditions sont extrêmes pour ces éleveurs de rennes...

Quelques points qui nous ont marqué Tinou et moi :
- Les Tsaatans suivent leurs rennes et font la transhumance, à dos de rennes d'ailleurs. Ainsi, quand vient le printemps, ils fuient la chaleur pour retrouver plus de neige : ainsi, pas de parasite, de mouches ni de moustiques ni de loup qui ne se déplacent pas facilement dans la poudreuse.
- Les Tsaatans sont animistes. Les divinités locales sont les esprits de la nature et le feu. Antonin a bien compris tout seul pourquoi quand il fait -20 °C...
- Les rennes se nourrissent exclusivement de lichens qu'ils lèchent de leur langue rapeuse. Les éleveurs les entravent pour qu'ils puissent se déplacer à la recherche de nourriture sans trop s'éloigner.
- Raillés pour leur mode de vie durant la période collectiviste, la culture et le patrimoine Tsaatans sont à présent protégés par les autorités d'Oulan-Bator. Les Tsaatans ont même obtenu l'annulation d'un projet de mine d'or sur un terre de pâturages pour les rennes.

jeudi 4 décembre 2014

3611 : Annuaire gratuit par Minitel, ou presque

Je me souviens du 3611, l'annuaire gratuit par Minitel.

A la maison, le Minitel était sur la commode de la chambre de mes parents. Nous ne l'utilisions (à ma connaissance de l'époque) que pour ce service gratuit. Enfin, gratuit seulement les trois premières minutes...

Parfois, la connexion était lente (vous souvenez-vous de cet affichage qui apparaissait ligne par ligne ?) et la recherche un peu compliquée, si bien que parfois nous craignions d'approcher de la durée fatidique où il nous aurait fallu régler les quelques centimes qu'aurait impliqué un dépassement.

Pour éviter ce drame, trônait au côté du Minitel un sablier de bois sombre rempli de fins grains très blancs. Un sablier pour minuter les œufs à la coque : 3 minutes... Nous savions donc précisément quand appuyer deux fois sur "Connexion Fin" pour que l'image se fige en un petit soubresaut et que n'apparaisse jamais des frais supplémentaires sur notre note téléphonique...

Ça me semblait parfaitement naturel et j'imaginais que tout le monde procédait de la sorte, si bien que j'étais persuadé que ce service n'était absolument pas profitable. Je crois que mon âme d'arbitragiste s'est forgée tôt...

samedi 29 novembre 2014

Porte Maillot, Porte-Maillot ?

Cher lecteur attention, voici un article qui va sans doute marquer une révolution dans l'histoire de la connaissance humaine...

A chaque fois que je suis dans la ligne 1 du métro et que je franchis le périphérique à l'Ouest (soit à peu près deux fois par jour), je suis interloqué par la Porte Maillot. En effet, presque systématiquement, me vient le jeu de mots absurde où je m'imagine un sportif, revêtu d'un maillot, qu'on appellerait du coup un "porte-maillot".

Mais pourquoi ? Pourquoi justement dans le métro et seulement ici ?

La révélation m'a été apportée hier soir. "Porte Maillot...... Porte Maillot" nous annonce la voix suave de la RATP. Deux tonalités comme vous le savez sans doute, une première montante, la suivante descendante. Jusqu'ici rien de nouveau. Mais je me rends compte que c'est justement lors de cette seconde annonce que l'image de ce sportif en débardeur apparaît dans mon esprit. Et ce n'est pas seulement la tonalité qui est en cause !

Lors de la première annonce, le 'e' est muet, Porte est prononcée en une seule syllabe, Porte Mail-lot comme dans "j'ai ouvert la porte". Mais lors de la deuxième annonce, le 'e' est prononcé, sans doute pour accentuer la tonalité descendante, Por-te Mail-lot... Et on se rend compte que le verbe porter, lorsqu'il est conjugué au présent de l'indicatif, est ainsi prononcé, en deux syllabes : que portes-tu ? 3 syllabes.

Voila, je vous avais prévenu, c'est une avancée fondamentale pour la compréhension de l'humanité.

dimanche 16 novembre 2014

100 choses à faire avant de mourir

Une tendance du web : faire des listes de (100) choses à faire avant de mourir, comme autant de buts dans la vie pour lui donner un sens. Voilà qui ne pouvait qu'emporter mon adhésion !

Je n'en suis pas à cent, mais ce sont des choses qui me tiennent particulièrement à cœur... Chaque objectif pouvant parfois justifier à lui seul le fait qu'une vie n'a pas été complètement inutile (enfin, de mon point de vue très subjectif). Ambitieux ? Probablement un peu trop mais bon...

On peut même les classer en différentes catégories qui reprennent mes motivations du moment...

Pour la postérité:
1. Battre un record du monde
2. Écrire un article publié dans le journal
3. Gagner un concours de nouvelles
4. Scénariser une BD
6. Découvrir une monnaie (ancienne) unique/inconnue
7. Léguer/vendre quelque chose à un musée qui m'en donne le crédit
17. Blogger ma vie
18. XXX [il y a une petite idée business/Internet dans celui-ci]
19. Écrire une chanson
20. Découvrir et décrire une espèce inconnue
27. Avoir son nom sur Wikipedia
36. Voir son nom donné à quelque chose

Réussir sa vie
5. Trouver la femme de ma vie et lui faire 3 enfants
9. Être propriétaire de ma maison
10. Posséder 20 ha+ de terre agricole
11. Diversifier son patrimoine dans les métaux précieux
12. Prendre ma retraite
15. Être trader
28. Témoigner comme expert judiciaire au tribunal
30. Déposer un brevet et en générer du profit
40. Monter sur un podium officiel et gagner une médaille

Défis et développement personnel
13. Apprendre une quatrième langue
21. Finir un triathlon
22. Contrôler ses rêves
23. Apprendre la méditation
26. Tenir 3 minutes en apnée
29. Faire une cure de jeûne ?
31. Rester éveillé 72 heures
32. Une semaine de silence
33. Une semaine de solitude
38. Oser faire la manche dans le métro
39. Connaître 100 poèmes par cœur
41. Terminer un marathon

Loisirs
8. Réussir un élevage de fourmis
14. Empailler un animal
16. Remonter le plus loin possible dans mon arbre généalogique
24. Gagner un tournoi de poker
25. Atteindre un certain niveau aux échecs
34. Embrasser une célébrité
35. Être candidat d'un jeu télévisé
37. Posséder quelque chose "classe" venant d'une célébrité que j'apprécie
42. Trouver une météorite
43. Trouver une monnaie d'or ou un trésor en détection
44. Réaliser un crop circle
45. Tourner dans un film

J'aime / Je n'aime pas...

De temps en temps, en entretien d'embauche ou dans un formulaire pour participer à une émission télé par exemple, on me demande de lister des choses que j'aime ou que je n'aime pas. Ce qui vient tout de suite à l'esprit est souvent d'une banalité affligeante, alors qu'il y a des milliers de choses que j'aime ou que je n'aime pas...

Pour résoudre ce paradoxe, j'ai décidé de dresser une liste de ces like/don't like au fur et à mesure que j'y pense. Normalement j'aurai une réponse un peu plus originale la prochaine fois qu'on me pose la question (même si certaines choses ici resteront plus confidentielles pour de vagues considérations de crédibilité)...

Liste des choses que j’aime :
  1. Le glanage (les escargots, les pissenlits, la détection, chercher des minéraux/coquillages/os de seiche sur une plage, les brocantes, les champignons…)
  2. La vinaigrette maison au miel
  3. Découvrir et m'approprier un endroit inconnu
  4. Les pièces !
  5. La nourriture séchée par le micro-ondes / la cuisson sur le bord de l'assiette (purée, épinards, lasagnes, lardons...)
  6. Les jeux où il n’y a pas (trop) de hasard (de société, vidéo…)
  7. Les saucisses sous toutes les formes (Toulouse, Morteau, Montbéliard, boudin et boudin blanc, Knacki, Strasbourg, Frankfurter, hot-dogs, chipo, merguez...)
  8. Ce petit sentiment de supériorité quand on a déjà rechargé son Navigo le premier jour du mois, ou qu'on est un des seuls à avoir prévu un parapluie
  9. Alexandre Astier
  10. Matt Groening
  11. Me recoucher après une erreur de réveil le week-end
  12. Le sentiment du travail accompli, surtout quand il a fallu lutter contre l'envie de procrastination...
  13. Le Ian's knot
  14. Le sentiment de liberté, chaque fois redécouvert, quand on s'est coupé les ongles de pieds négligés depuis trop longtemps
  15. Le sursaut réflexe des jambes à l'endormissement quand on croit être en train de trébucher
  16. Avoir des poches sur mon pyjama
  17. Les fromages bien goûteux et bien fait
  18. Marcher face au vent (pas métaphoriquement, en vrai)
  19. Le moment de flottement quand, hors de chez moi, je me réveille sans savoir où je suis, sans reconnaître la configuration de la chambre
  20. Me glisser nu dans des draps propres
  21. Boire quand j'ai eu très soif, m'endormir après avoir trop veillé, uriner après m'être retenu une journée... Et profiter un maximum du moment où je finis par satisfaire mon corps
  22. Les émissions de Frédéric Lopez. Peut-être que je me fais bluffer mais j'ai l'impression qu'il arrive vraiment à créer de la spontanéité et de l'authenticité...
  23. Les pamplemousses et les pastèques (je les mets ensemble parce que je ne connais personne qui les mange comme je le fais)
  24. Rattraper par réflexe quelque chose que je viens de faire tomber avant que cela ne touche le sol
  25. Les nouvelles de Guy de Maupassant, Tonino Benacquista, Roald Dahl, Dino Buzzati...
  26. Ranger des vêtements/linge et les mettre sous vide pour gagner de la place
  27. Les tâches moirées d'hydrocarbures, ou les arcs-en-ciel au sortir d'un tuyau d'arrosage en été
  28. Écrire avec un crayon de papier neuf ou bien taillé
  29. Les cloches qui sonnent l'angélus ou à midi
  30. Les petites remontées de gaz carbonique après avoir bu de l'eau gazeuse lorsqu'on ferme la bouche et que ça picote la muqueuse nasale
  31. Antoine de Maximy, Connasse, Nus et culottés, J.Y Lafesse : une certaine idée de l'audace
  32. Passer une porte battante en me faufilant sans la toucher grâce à son inertie
  33. Mon cure-oreilles (qui remplace avantageusement les cotons-tiges)
  34. Les giboulées
  35. Écrire des messages dans les livres d'or/cartes d'anniversaire/cartes postales
  36. Vivre/travailler la nuit

Liste des choses que je n’aime pas :
  1. Les étiquettes sur la peau des fruits
  2. Avoir les pieds mouillés dans les chaussures
  3. Les promenades sans but, sans rien de nouveau à espérer
  4. Le froid en sortant de la douche
  5. Le dentifrice mentholé
  6. Les cuisses de grenouille (même si ça fait longtemps que je n'ai pas essayé)
  7. Les petits papiers découpés, gras ou mouillés, dans une assiette pleine de jus de yaourt... Le sopalin et les mouchoirs en papier
  8. Devoir écrire une dissertation (enfin, c'est dur de s'y mettre mais une fois les idées triées, c'est moins pénible) et puis une fois que c'est terminé, on retrouve la joie du point 12 ci-dessus
  9. Les P.A.F (Participations Aux Frais) quand on est "invité"
  10. Le bruit des papiers d'emballage (bonbons, chips, sandwiches...) dans mon dos, surtout quand il faut trois plombes pour les ouvrir
  11. Les gens qui reniflent
  12. Arthur, Marc-Olivier Fogiel ou Cyril Hanouna à la télé
  13. Le tic-tac des réveils, horloges ou même montres
  14. Les gens qui te tiennent la porte quand tu es trop loin et que la politesse t'oblige à presser le pas
  15. Avoir l'ongle d'un orteil qui accroche dans la chaussette ou les draps
  16. Marcher sur des grilles avec le vide en dessous
  17. Le manque de mesure dans les commentaires/réactions ("c'est géniiaaalll", "il fait un froid polaire, je vais mourir", "AAHHH ! Tu m'as fait trooopp peur !" - Bon ouais, j'ai ouvert la porte quoi...)
  18. Les moustiques

NB: je n'ai rien inclus de trop personnel, c'est pourquoi vous ne trouverez rien sur ma petite tribu ni sur ce qui se passe sous la ceinture...

mercredi 12 novembre 2014

Lettre ouverte à Albert Uderzo concernant Astérix en Corse

Aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire à l'auteur des Aventures d'Astérix à propos d'un point fondamental de son œuvre...

                                                                                                       Courbevoie, le 12 novembre 2014
Bonjour M. Uderzo,

C'est la première fois que je vous écris, j'en profite donc pour vous remercier pour les innombrables heures de bonheur qu'Astérix et Obélix m'ont apportées à toutes les étapes de ma vie.

Mais si je prends la plume, c'est pour partager avec vous une remarque que je me fais chaque fois que j'ouvre Astérix en Corse, et particulièrement lorsque je parcours la carte de l'Ile de Beauté entourée de camps dont je me délecte des noms.

Je suis en effet toujours un peu interpellé par le jeu de mots des camps de Sivispacemparabellum (Est) et (Ouest). L'idée de détourner le est du verbe être implicite dans certaines locutions (et donc entre parenthèse dans la plupart des transcriptions) en une indication géographique, contrebalancée par un (Ouest), est vraiment excellente mais je pense que l'emploi d'une autre expression rendrait la blague encore meilleure.

Ainsi, Si vis pacem para bellum pourrait être remplacé par une autre locution presque aussi connue comme In cauda venenum (est). En effet, cette dernière se trouve aussi bien sous la forme courte In cauda venenum [Dans la queue le venin] que complète In cauda venenum est [Dans la queue est le venin], et les dictionnaires de locutions la citent donc généralement sous la forme In cauda venenum (est), marquant ainsi l'emploi souvent implicite du verbe être.

C'est pour cette raison que je vous propose d'introduire cette petite correction dans les prochaines éditions d'Astérix en Corse et de remplacer SIVISPACEMPARABELLUM (EST) et SIVISPACEMPARABELLUM (OUEST) par INCAUDAVENENUM (EST) et INCAUDAVENENUM (OUEST) sur la carte introductive. Cela ne pourra que restituer sa saveur à cette délicieuse trouvaille humoristique dont vous savez nous régaler.

Bien cordialement,



Bon. En cherchant où envoyer cette lettre, j'ai déniché ceci en tout petit dans les conditions générales du site des Editions Albert René :

Manuscrits 

Les Editions Albert René ne souhaitent pas prendre connaissance d'idées, de scénarios, de dessins, et plus généralement de projets d'histoires ou d'aventures sous quelque forme que ce soit.

Sans remettre en question la qualité du travail des utilisateurs et des fans d'Astérix, les Editions Albert René poursuivent la politique des créateurs d'Astérix : René Goscinny et Albert Uderzo ont toujours voulu ignorer les idées et projets de scénarios qui pouvaient leur être proposés afin de laisser à chacun la liberté de ses idées.
Les Editions Albert René remercient donc les utilisateurs de ne pas leur adresser de projet.
Tout envoi postal sera retourné à son expéditeur sans avoir été lu par quiconque.
Tout envoi par courrier électronique sera immédiatement détruit sans avoir été lu par quiconque.




Autant dire que c'est pas gagné cette histoire, mais j'ai quand même envoyé tout ça à quelques adresses, ça ne coûte même plus un timbre.

jeudi 6 novembre 2014

Alexandre le Grand

J'ai regardé en replay un reportage sur la vie d'Alexandre le Grand. Quelques points à retenir :

- Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine, petit roi d'un pays considéré comme arriéré par les cités grecques démocratiques.
- Alexandre est le second fils de Philippe, son frère ne sera pas roi car considéré comme simple d'esprit.
- Socrate fut son précepteur durant trois ans. La thèse du documentaire était qu'il avait eu une influence considérable sur Alexandre et son esprit conquérant teinté de curiosité "scientifique"
- Alexandre était a priori très proche de sa mère (qui pensait apparemment qu'il avait été conçue par Zeus lui-même) et Philippe, très rude avec lui, le contraint à l'exil pendant une bonne partie de son adolescence.
- Alexandre a fédéré les Grecs contre les Perses, il n'a jamais à proprement parlé conquit toutes les cités grecques, il en a juste mis à sac une ou deux avant que les autres ne se rallient.
- Alexandre se distingue par le fait que c'était surtout un bâtisseur plus qu'un destructeur. Il a fait construire une dizaine de cités dont la plus connue est évidemment l'égyptienne Alexandrie. Il a d'ailleurs conquis nombre de cités sans combattre mais en les affranchissant du joug perse et en promettant moins d'impôts.
- La légende du nœud gordien relate des évènement qui auraient eu lieu dans la cité de Gordion, au centre de l'actuelle Turquie, durant l'offensive contre les Perses.
- Alexandre défait Darius III et prend Babylone, y règne et épouse une princesse perse, ce qui aurait dû promouvoir une lignée grecquo-persane.
- Alexandre pousse le plus à l'est possible, avec de longues campagnes jusqu'aux rives de l'Hindus. Une volonté de conquête apparemment renforcée par la volonté d'explorer et de découvrir les limites du monde, contre l'avis de ses amis d'enfance qui l'ont suivi durant tous ses périples

dimanche 26 octobre 2014

Lifehacks à la russe

Il y a quelques jours, j'ai vu une vidéo sur Youtube sur le thème des lifehacks.

Il s'agissait ici d'un russe qui nous expliquait quelques lifehacks de survie et trois ont particulièrement retenu mon attention :
  • On peut allumer un feu avec de la laine de fer et une pile, cela semble particulièrement efficace et simple. J'ai testé depuis, ça fonctionne parfaitement !
  • La même chose fonctionne avec un petit morceau de papier alu dans lequel on crée un petit goulot d'étranglement sur lequel la chaleur va s'accumuler puis mettre le feu aux brindilles environnantes
  • On peut fabriquer une arme terrible, de type arc ou fronde, avec un ballon de baudruche comme élastique, une longue brochette en bois en guise de flèche et un goulot de petite bouteille en plastique pour donner la direction et la rigidité nécessaire. Notre ami russe transperçait une canette d'aluminium de part en part à 10 bons pas avec cette arme improvisée...

mercredi 15 octobre 2014

Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar

Une bien longue lettre d’Hadrien à Marc-Aurèle, aride, philosophique et avec des passages aux accents de Bouvard et Pécuchet de Flaubert (synonyme dans mon souvenir d’accumulation de sujets disparates sans transition correcte ni d’intrigue digne de ce nom, un long moment d’ennui…)

Quelques pensées très intéressantes émaillent toutefois l’ouvrage, que j'avoue n'avoir pas terminé.

Je n'en ai noté qu'une, il y en avait une ou deux autres qui m'avaient plu, mais je n'avais pas encore l'idée de ce blog lorsque j'ai commencé l'ouvrage.

Une des citations oubliées était une très jolie comparaison entre la culture grecque et la culture romaine. Les latins pouvaient facilement s'étendre et étaient décrits comme une herbe envahissante, dévorant et étouffant les autres civilisations sur son passage alors que les cités grecques étaient soumises à des contraintes de place. Enfermée sur leur ile ou dans les murs de la ville, elle devait s'épanouir en une belle fleur et était contrainte de semer ses graines sur le pourtour méditerranéen pour voir se développer son influence et son rayonnement. Enfin, quelque chose dans le style, c'était extrêmement bien pensé et décrit...

La citation que j'avais repéré provient des notes qui suivent l'ouvrage. Marguerite Yourcenar y écrit :
"Ceux qui auraient préféré un Journal d'Hadrien à des Mémoires d'Hadrien oublient que l'homme d'action tient rarement un journal : c'est presque toujours plus tard, du fond d'une période d'inactivité, qu'il se souvient, note, et le plus souvent s'étonne."
J'ai trouvé ce petit paragraphe particulièrement troublant par sa véracité. Tous les "journaux" réécrits pour des hommes célèbres sont en effet idiots... C'est d'une clairvoyance remarquable.

Et puis cela s'applique à mon bien modeste cas personnel malheureusement. J'ai toujours des aspirations à écrire un journal, mais il est toujours en retard, jamais dans le feu de l'action mais toujours avec le filtre du temps et du recul, plus ou moins marqué certes... Difficile de retranscrire les errements, erreurs ou autres états d'esprit précis qui émaillent une aventure quand celle-ci est terminée.

lundi 29 septembre 2014

Nymphéas noirs (2011) de Michel Bussi

J'ai terminé hier soir ce thriller. Comme souvent d'une traite ou presque. Attention si vous ne l'avez pas encore lu, votre plaisir en sera gâché par la consultation préalable de cet article. Plus qu'une fiche de lecture détaillée, ce petit texte comprend surtout des réflexions en vrac, agrémentées de gros spoilers (vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus).

L'histoire se déroule à Giverny et une bonne partie de l'intrigue parle des Nymphéas de Monet. On y apprend que le peintre a passé les trente dernières années de sa vie à se concentrer sur son étang et ses nénuphars en particulier.

Le mécanisme narratif est admirable, avec l'énorme surprise finale qui veut que les trois héroïnes ne soient en fait qu'une seule et même personne à trois stades de sa vie, croisant d'ailleurs les mêmes protagonistes renommés par un habile petit truc très efficace qui permet de ne pas mettre le lecteur trop facilement sur la voie (enfants, ils utilisent des surnoms de peintres impressionnistes par jeu).

Cette chute spectaculaire est malheureusement un peu trop bien entretenu par quelques libertés qui piègent le lecteur un peu trop artificiellement dans cette illusion d'optique. C'est dommage d'autant plus que de si grosses ficelles n'étaient pas indispensables. Que ce soit en littérature ou au cinéma, j'adore les dénouements surprenants lorsqu'on a laissé au lecteur tous les éléments pour deviner, mais qu'il a été aveuglés par l'auteur et que la chute est une révélation... C'est, entre autres, pour cette raison que j'ai beaucoup d'admiration pour Alexandre Dumas, Gaston Leroux ou encore les scénaristes de la plupart des Colombo...

En revanche, je déteste me creuser la tête et avoir une révélation rocambolesque, souvent très spectaculaire, mais qui sort de nulle part et pour laquelle les éléments indispensables à son anticipation n'ont pas été habilement camouflés mais simplement lâchement passés sous silence... C'est de la triche. Je n'irai pas jusque là pour ce Bussi, mais pour certains détails on s'en rapproche un peu, ce qui est dommage.

Par exemple, quand la vieille est ralentie dans sa progression vers l'île aux orties par le paysan qui lui parle de cette voiture qui roule trop vite qu'on prend évidemment pour celle qui est passée 30 ans avant... Quand Fanette sort de la classe bouleversée de n'avoir pu parler à sa maîtresse, qui n'est en fait pas en compagnie de Laurenç, ou quand la vieille perd une partie de la conversation entre elle-même trente ans plus tôt et la veuve éplorée devant l'école à cause d'un peintre amateur américain...

J'ai toutefois beaucoup aimé la façon dont la narratrice prend à parti le lecteur, genre : "n'essayez pas de trouver tout seul la solution, vous n'y parviendrez pas" ou encore : "je sais c'est un peu long mais ça vaut le coup". Simple et terriblement efficace pour créer une vrai ambiance de polar...

dimanche 14 septembre 2014

Basilique Notre-Dame de Sées (61) : le gothique normand

Très impressionnantes flèches ajourées mais à l’aspect à la fois élancé et massif. Hauteur impressionnante de la nef vue de l’intérieur, grande luminosité.

Notre attention a particulièrement été attirée par un très bel autel rocaille et surtout par le lutin situé à côté. Annoncé du XVIIIe alors que les influences orientalistes me l’aurait fait dater du début du XIXe, il présente trois triptyques qui ont passionnés Justine et Antonin. En haut, dans des triangles rayonnants, alternativement l’œil qui voit tout, l’oreille qui entend tout et la bouche qui répand la bonne parole. En dessous, trois musiciens : Sainte Cécile et son orgue, un ange musicien et le roi David et sa lyre. Enfin, trois évangélistes : Saint Marc et son lion, Saint Matthieu et un ange et Saint Luc et le bœuf. A noter que l’aigle majestueux, décrit dans la bible comme protégeant ses petits de ses ailes mais les poussant hors du nid, peut également être vu comme une référence au quatrième évangéliste, Saint Jean.

Justine qui avait du mal à quitter l’histoire du chemin de croix a ensuite été passionnée par le mariage qui se déroulait une petite demi-heure plus tard et qui expliquait la jolie décoration florale qu’elle avait particulièrement appréciée à l'intérieur…

L’escargotière 61

Visite des portes ouvertes de la ferme hélicicole près de L’Aigle (61) ce 15 août.

On y découvre les techniques d’élevage des escargots, qui ne sont ni des Bourgogne, ni des Petits-Gris, mais une des deux autres espèces importées et autorisées, en provenance d’Afrique du Nord. Pourquoi ? Parce que les escargots de Bourgogne sont trop difficiles à élever et refusent la reproduction en captivité.

Les escargots sont rassemblés dans des serres brumisées, nourris au graminés principalement et à la densité maximale de 350/m² de planches de sapins qui leur servent d’abris (soit 120 000 dans 500 m² au sol). Le tout protégé par une clôture électrique autant pour éviter les fuites que pour faire fuir sangliers, blaireaux, renards, hérissons, rats (difficilement : ils creusent pour s’introduire dans la serre et grignotent les entrailles en faisant un petit trou à la pointe de la coquille) et autres prédateurs…

La France étant grande consommatrice, les aides pour ces élevages sont importantes, notamment grâce aux recherches de l’INRA qui permet fournir les données ou la formulation des aliments. A noter que la profession commence à s’organiser avec des éleveurs spécialisés dans la fourniture du naissain…

Eglise romane d’Ancinnes (72) – Le chemin de croix

La visite de cette petite nef du XIIème siècle, remaniée par la suite avec un transept néo-gothique a été l’occasion de faire découvrir à mon aîné ce qu’est un chemin de croix.

Pour rappel : 14 stations partant de la condamnation de Jésus par Ponce Pilate (I) à sa mise au tombeau (XIV), en passant par le moment où il est chargé de sa croix (II), 3 chutes (III, VII, IX), la rencontre avec sa mère et Marie-Madeleine (IV), avec Simon de Cyrène qui l’aide à porter sa croix (V), avec Sainte Véronique qui lui essuie le visage (VI) et avec les femmes de Jérusalem (VIII). Puis le dénouement : Jésus dépouillé de ses vêtements (X), crucifié (XI), mourant sur la croix et le coup de lance (XII) puis détaché et rendu à Marie (XIII)

Saint Cénéri : sa vie, son œuvre et son village…

Mi-août, nous avons passé quelques heures avec les enfants dans la Sarthe et plus particulièrement dans le village de Saint-Cénéri-le-Gérei (classé parmi les 100 plus beaux villages de France qui sont en fait 156… Le matraquage médiatique autour de ce label aura au moins eu le mérite de nous faire découvrir que c'était le quatrième que nous visitions ensemble après les comtois Baume-les-Messieurs, Pesmes et Lods).

A retenir, l’histoire de Saint Cénéri, racontée dans la petite chapelle isolée sur une presque île dans une boucle de la Sarthe où il aurait vu s’accomplir deux miracles lors de son évangélisation de la région depuis Rome au VIème siècle : assoiffé, ses prières aurait fait jaillir une source matérialisée par un petit oratoire de l’autre côté de la rive, et la rivière se serait subitement asséchée pour le laisser traverser et ériger sa retraite, lieu aujourd’hui matérialisé par la chapelle. On y trouve un affleurement granitique, supposé être son « lit », qui aurait des vertus curatives contre l’incontinence des enfants et la stérilité des femmes.

Nous nous sommes amusés à y assoir les enfants, Valentin particulièrement concerné à quelques semaines de sa première rentrée scolaire se prêtant de bonne grâce à l’exercice, Tinou renâclant malgré sa consommation de couches nocturnes et Justine, absolument pas concernée, s’empressant de prier pour « arrêter d’aller sur le pot mais utiliser les grandes toilettes », ce qu’elle fit dès la nuit même en me regardant avec malice « tu vois papa, ça marche… » On y voit également une statue en plâtre du saint dont le socle est recouvert d’un tissu surchargé d’épingles : toute célibataire désirant trouver chaussure à son pied étant invitée à y planter la sienne pour être exaucée dans l’année… La croyance semble en tout cas vivace vu le nombre d’épingles, si bien que l’ensemble est classé aux monuments historiques, mais ne doit pas faire trop de concurrence à Meetic pour autant.

La cathédrale d’Alençon et l’école démolie

La courte visite d’Alençon en ce 14 août a surtout été animée par la vision d’une grue démolissant une école. Avec cette image impressionnante de la pelle attrapant et grignotant le toit d’ardoise et arrachant une fenêtre… Exclamations garanties de Valentin : « il fait des bêtises le tracteur… »

Le ticket de parking offert par une automobiliste généreuse à notre arrivée nous laissait une quarantaine de minutes pour visiter ce petit coin de ville, ce qui collait bien avec le projet de passer au McDo par la suite.

Après avoir traversé le joli bâtiment fortifié hébergeant l’office de tourisme, nous sommes passés dans la cathédrale. Peu décorée, pas de statue à la grande déception d’Antonin et surtout pas de chemin de croix qu’il aurait aimé comparer avec celui découvert dans l’église d’Ancinnes. On remarque toutefois une nette séparation entre les parties romanes (chœur et transept) et gothique (nef et travées), l’absence de l’orgue et un maître-autel surchargé (néo-baroque, rococco ?)

La lecture a posteriori d’un guide m’apprendra que nous ne nous sommes pas attardés sur le plus spectaculaire : l’extérieur et le portail en particulier…

Man vs. Wild


Ce 13 août après-midi, pendant la sieste, je suis tombé sur un épisode de Man vs. Wild avec mon aîné de 6 ans. C’est assez amusant à regarder avec les enfants. Dans cet épisode en Nouvelle-Zélande, l’animateur/héros se retrouve en pleine forêt… Parmi ses pérégrinations, on apprend :
  • Que la Nouvelle-Zélande a un taux très important de noyades par habitants, une centaine par an, notamment dû à ses rivières impétueuses.
  • Qu’en situation d’urgence, il ne faut pas hésiter à utiliser ses chaussettes : pour faire cuire des écrevisses dans des sources bouillantes en l’occurrence (je me souviens d’un autre épisode où de la terre humide pressée dans une chaussette permet de récupérer de l’eau buvable à la surface du textile)
  • Qu’on peut utiliser la batterie de son téléphone portable pour allumer du feu : en faisant court-circuit avec un couteau pour créer des étincelles par exemple, ou plus radicalement en la perçant pour que l’oxygène de l’air réagisse de façon assez explosive avec le lithium de la batterie.
  • Enfin, une bonne idée en cas de soucis : ne pas hésiter à faire un grand feu, à ne pas l’éteindre en quittant le campement et à signaler la direction dans laquelle on part avec des branches ou quoi que ce soit qui soit visible et compréhensible pour les éventuels sauveteurs…

A la recherche des jardins suspendus de Babylone


Un jour, j’ai vu un reportage sur Arte qui parlait de la recherche des jardins suspendus de Babylone. C’était il y a quelques mois déjà. Et en le regardant, je me suis dit que c’était très intéressant, j’avais appris des tas de trucs, mais je savais que j’en oublierais malheureusement 95%... A moins que je ne le travaille. Que je ne me force à m’en souvenir ou que je l’écrive. D’où l’idée initiale de ce blog : en écrivant quelques heures ou quelques jours après avoir vu/lu quelque chose d’intéressant, non seulement j’aurai une trace pour plus tard, mais surtout je pense que je retiendrai plus facilement les éléments clefs… Ce blog n’a donc d’autre ambition que d’être un pense-bête, une mémoire externe…

Pour en revenir à Babylone et à sa merveille du monde. Comme craint, quelques mois plus tard, il ne reste plus grand-chose de ces 52 minutes… Il s’agissait d’une archéologue allemande qui, je crois, pensait que les jardins ne devaient pas être cherchés à Babylone, mais dans une autre ville du nord de l’Irak, capitale antique d’une civilisation concurrente ou antérieure. Impossible de me souvenir du nom de cette civilisation séculaire, de sa capitale ni de son souverain. Impossible d’être sûr que le passage sur une porte bleue (la porte d’Ishtar, entrée de Babylone ?), sacrée pour les irakiens et exposée dans un musée allemand, faisait partie du même reportage. Même chose pour ces images satellites des fouilles sauvages sur un site babylonien qui font sembler ce coin d’Irak à un portion lunaire bombardée de météorites et qui s’explique par le marché noir des tablettes couvertes d’écritures cunéiformes, qui passent de 10 à 1000 euros « du producteur au consommateur final ».
 
[Édit plus de 6 ans après l'écriture de cet article inaugural : un nom qui conviendrait également à ce blog serait : "y'a un bordel là-dedans"]