mercredi 29 juillet 2015

Ma vision des réunions : le nouveau système d'évaluation au boulot


Meeting particulièrement inintéressant organisé par les RH (anglo-saxons) du siège européen concernant le nouveau système d'évaluation...


Une heure et demi de perdue (ou presque...) Comme souvent, je m'amuse à noter des choses intéressantes et cette fois-ci, j'ai retenu cinq points qui ont provoqué la jubilation de mes collègues quand je leur en ai fait part à la fin du calvaire :
  • En anglais, une gaussienne, ou courbe de Gauss se dit Bell curve. Pas du nom d'un mathématicien concurrent... Non, juste la forme de la cloche. Classe.
  • Une de nos collègues a baragouiné une question. Incompréhensible. Réaction de la RH : "Sorry ?" La collègue répète. Personne n'entrave que dalle. Poker face de la RH, "Could you please give me an example ?" Magnifique... Presque digne du "c'est pas faux" de Karadoc
  • Ensuite, le RH nous explique "The important is to focus on people who can influence your appraisal"... Regards incrédules.
  • Le bougre insiste et nous explique comment il fayote avec ses direct reports juste avant les entretiens : "I make sure I can invite them to a coffee and make clear what have been my achievements for the last 6 months". Bah au moins c'est clair...
  • Enfin, il n'y avait pas de chaise pour tout le monde, j'ai donc tenté de jouer aux poteaux de Koh-Lanta sur une demi-dalle de moquette. Et bien même sans vague et sans vent et dans un environnement plutôt confortable, au bout d'une heure, ça commence déjà à tirailler sévère...
Vous ne voyez rien concernant le système d'évaluation à proprement parler ? C'est normal, je n'ai noté que les cinq points intéressants...

Réchauffement climatique et hausse du niveau de la mer

Lu au détour d'un article de Sciences & Avenir d'il y a quelques mois, quelques points surprenants, contre-intuitifs mais néanmoins parfaitement logiques sur la relation entre réchauffement climatique et hausse du niveau de la mer.


Demandez à n'importe ce qui expliquerait la hausse du niveau des mers en cas de réchauffement climatique, et peu sont les esprits éclairés qui ne vous répondront pas : à cause de la fonte de la banquise. Je me serais laissé prendre. Et pourtant, comme le note le magazine :
  • La fonte de la banquise ne jouera aucun rôle dans la montée des océans : qu'elles soient sous forme liquide ou solide, ces eaux sont déjà dans la mer... On peut en effet penser que la proportion de matière émergée correspond à la différence de volume entre eau liquide et glace et que donc la fonte de ce volume "supplémentaire" ne se traduit que par une diminution du volume du glaçon qui réintègre exactement l'espace laissé vide par la partie immergée dudit iceberg.
  • L'élévation du niveau des océans sera due à 50 % à la fonte des glaciers d'eau douce. Logique, leur eau est actuellement sur le continent et réintégrera les mers en cas de fonte...
  • Les 50 % restants auraient une origine plus surprenante puisqu'ils seraient dus à la dilatation thermique des eaux maritimes qui gonfleront sous l'effet de l'augmentation de leur température globale... 50 %, c'est pas rien !
Voilà de quoi briller en société la prochaine fois que vous entendrez parler de réfugiés climatiques de certains états polynésiens par exemple...

vendredi 24 juillet 2015

Témoigner en tant qu'expert au tribunal

Ce petit article est plus un pense-bête qu'autre chose, concernant les différentes catégories pour lesquelles il serait envisageable de réaliser un des objectifs d'une vie bien remplie : devenir expert au tribunal.

Dans la famille, nous pourrions je pense concourir pour une des catégories suivantes :
A07 Élevage - apiculture
A11 Pêche, chasse, faune sauvage
B03-13 Numismatique et médailles
D03-02 Marchés financiers et produits dérivés
D03-03 Opération de banque et crédit
D03-04 Opérations d'assurance et gestion des risques
D03-05 Opérations financières internationales

Je crains que les deux premières ne se matérialisent pas, étant donné qu'après en avoir discuté avec papa, il ne semble pas du tout intéressé...

Quant à moi, j'ai raté la deadline cette année, mais je pense que si ça me tient vraiment à coeur, je le ferais l'année prochaine, au moins pour une ou deux catégories dans lesquelles je suis sûr d'être compétent... Ce serait tout de même trop cool d'être appelé à la barre d'un tribunal en tant qu'expert pour aider à la compréhension d'une affaire, non ?




Et comme il s'agit vraiment d'un pense-bête, des infos pertinentes et pratiques glannées sur la toile :

I - PROCEDURE D'INSCRIPTION SUR LES LISTES D'EXPERTS DES COURS D’APPEL

Pour porter le titre d'expert de justice il faut être inscrit sur une liste dressée par la Cour d'appel du lieu où l'on peut exercer ses missions.

Il n'est pas possible d'être inscrit simultanément auprès de plusieurs Cours d'appel.

Pour présenter sa candidature, il faut demander un dossier d'inscription au Procureur de la République dans le ressort duquel se situe sa résidence ou son activité professionnelle. En pratique, il faut s'adresser au Parquet, service des experts.

La procédure d'inscription est soigneusement définie par les textes, et en particulier aux articles 6 et suivants du décret du 31 décembre 1974.

Le dossier doit être remis au plus tard le 1er mars pour les inscriptions à valoir l'année suivante. Compte tenu des diverses pièces qui doivent accompagner ce dossier, il est conseillé de s'en préoccuper suffisamment tôt.

Pièces généralement demandées

Les pièces à fournir varient suivant les Cours d'appel. Les documents suivants peuvent être demandés :

  • Demande d'inscription (imprimé remis par le Parquet). Cette demande reprend en général les différentes rubriques mentionnées dans le décret précité, à savoir :
1 - Indication de la ou des spécialités dans lesquelles l'inscription est demandée,
2 - Indication des titres ou diplômes du demandeur, de ses travaux scientifiques, techniques et professionnels, des différentes fonctions qu'il a remplies et de la nature de toutes les activités professionnelles qu'il exerce avec, le cas échéant, l'indication du nom et de l'adresse de ses employeurs,
3 - Justification de la qualification du demandeur dans sa spécialité,
4 - Le cas échéant, indication de moyens et des installations dont le candidat peut disposer.
  • Extrait d'acte de naissance ou fiche familiale d'état-civil
  • Photographie(s) d'identité
  • Copie des titres et diplômes (avec, parfois, demande de certification conforme)
  • Etat signalétique des services militaires

Par ailleurs, certaines Cours d'appel demandent:
  • un Imprimé de demande de Bulletin numéro un du casier judiciaire (Imprimé fourni par le Parquet. La demande sera effectuée directement par ses soins),
  • un Curriculum vitæ et toutes justifications de qualification, parfois de notoriété, dans la spécialité demandée,
  • la liste des expertises déjà effectuées,
  • un engagement sur l'honneur. Cet engagement est celui de ne pas faire l'objet de l'un des cas empêchant l'inscription.

Enfin certaines juridictions font parfois passer un entretien individuel.

Cas rendant impossible l'inscription

  • condamnation pénale pour agissements contraires à l'honneur, à la probité, aux bonnes moeurs,
  • sanctions disciplinaires ou administratives, destitution, radiation, révocation, retrait d'agrément,
  • faillite personnelle ou sanction prévue au titre IV de la loi du 25 janvier 1985,
  • exercice d'une activité incompatible avec l'indépendance nécessaire à l'exercice des missions,
  • inscription sur une la liste d'une autre Cour d'appel.

Cheminement du dossier

Le dossier de candidature va ensuite suivre un assez long cheminement, passant par trois étapes : une instruction qui s'étend de mars à mai, un examen par les juridictions du premier degré qui court de juin à octobre, et enfin la décision de la Cour d'appel, qui est prise vers la mi-novembre.

La Cour d'appel se prononce au vu de l'avis des assemblées générales du Tribunal de grande instance, du ou des Tribunaux de commerce, du ou des Conseil de prud'homme du ressort.

Parfois, les magistrats sollicitent l'avis de la compagnie d'expert (pluridisciplinaire) près la Cour d'appel ou celui d'une compagnie nationale (monodisciplinaire). La Cour n'est cependant nullement contrainte de suivre cet avis, d'ailleurs non prévu par les textes. Mais la pratique montre que cet avis était écouté avec soin par les magistrats.

La notification du résultat est faite au candidat en fin d'année. Elle n'est pas motivée.

Quels sont les critères de choix des magistrats ?

En l'absence de motivation des décisions, il est bien difficile de répondre. Au vu des pièces demandées, on peut toutefois estimer que les magistrats examinent la compétence, l'expérience, la notoriété, la disponibilité, l'indépendance et les moyens de remplir les missions que présentent les candidats. Notons cependant que l'inscription n'est pas un diplôme supplémentaire, mais une charge, parfois lourde, voire dangereuse dans certaines expertises en matière criminelle. Les candidats ne doivent pas être déçus de ne pas être inscrits dès leur première demande.

Enfin le nombre d'experts retenus tient à des facteurs indépendant des candidats, comme l'évolution du nombre d'expertises, le nombre d'experts dans une discipline, les orientations générales de la Chancellerie ou encore à d'autres facteurs relatifs à l'institution judiciaire. 

Un conseil : après un refus, ne pas hésiter à représenter sa candidature l'année suivante, surtout si l'on peut faire valoir des éléments nouveaux.

L'honorariat

L'admission sur la liste des experts honoraires n'est pas automatique. Les conditions fixées par l'article 33 du décret du 23 décembre 2004 sont les suivantes :

  • avoir 65 ans;
  • avoir figuré pendant quinze ans sur une liste de cour d'appel ou pendant dix ans sur la liste nationale.

II - PROCÉDURE D'INSCRIPTION SUR LES TABLEAUX DES EXPERTS PRÉS LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS ET LES COURS ADMINISTRATIVES D'APPEL


La  procédure  d’inscription sur les tableaux des experts près les tribunaux administratifs et les Cours  Administratives d’Appel, se réfère aux textes suivants du code de justice administrative :

Art R.122-25-1: « Il peut être établi, chaque année, pour l’information des juges, un tableau national des experts près le Conseil d’État dressé par président de la section du contentieux, après consultation des présidents de cour administrative d’appel »
Art R.222-5: « Chaque année, le président procède, s’il y a lieu, à l’établissement du tableau des experts près la juridiction qu’il préside »

Ainsi le code de justice administrative donne la possibilité au président de la section du contentieux du Conseil d’État, de même qu’à chaque président de tribunal administratif ou de cour administrative d’appel, la possibilité de dresser un tableau annuel des experts auprès de sa juridiction.

Pour prendre le cas de l’Ile de France, les candidatures sont à adresser à l’un des deux Présidents de Cour Administrative d’Appel (Paris ou Versailles). Après instruction, les dossiers de candidatures sont examinés par une Commission semestrielle co-présidée par les deux Présidents de Cour qui prennent la décision de retenir ou non le candidat. Ils adressent ensuite un courrier à chaque candidat pour l’informer de leur décision.
À ce jour,  les Présidents des Cours Administratives d’Appel de Paris et de Versailles ont décidé depuis l’année 2004 de disposer d’une liste commune d’experts.

                                                                                                      Source : www.cnejita.org
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samedi 18 juillet 2015

Contrôler ses rêves : la première étape

La première étape pour contrôler ses rêves est de parvenir à prendre conscience qu'on est en train de rêver et de faire en sorte que ça n'interrompe pas le cours du rêve.

Cela nous est sans doute tous déjà arrivé de manière involontaire, mais le but est évidemment de parvenir à le faire de plus en plus souvent et consciemment.

Et l'étape préliminaire à cette prise de conscience généralisée, c'est de parvenir à se souvenir de ses rêves. Pour cela, rien de mieux que de les écrire au réveil. C'est ce que je me propose de faire dans cet article... Bon, comme c'est tout de même assez intime et qu'il y a tout un contexte que je n'ai pas spécialement envie de raconter, je n'expliquerai pas les rêves, ça risque donc de ne pas être spécialement intéressant pour toi, lecteur inconnu. Mais pour toi, lecteur qui est mon moi du futur, ça restera cool, donc profite !

Nuit du 17 juillet - 11 heures de sommeil

Je suis avec les enfants et mon épouse dans la tour de mon ancien employeur. Nous attendons l'ascenseur pour monter à mon ancien étage. Les ascenseurs ne sont pas les bons mais ça ne me choque pas, ils ressemblent plus à une batterie que j'ai vu la semaine dernière à Rotterdam. Nous en laissons partir un qui est plein et attendons le deuxième. Une queue se forme progressivement devant un mais je conseille à ma chérie d'en choisir un autre qui semble plus proche. Il arrive, nous montons à plusieurs. Je suis à l'emplacement de mon ancien bureau, ma famille a disparu mais je ne m'en inquiète pas.

Comme dans la réalité, le service a déménagé. Les tables, chaises, ordinateurs branchés sur Reuters sont toujours là, ce qui m'étonne, mais tout le reste a disparu. Un type d'une cinquantaine d'année, habillé en gardien, est assis au milieu, dos à la fenêtre. Nous avons une longue discussion, je lui explique comment c'était avant, il me parle du quartier et des nombreuses résidences qui sont dans le coin. Je finis par comprendre que ce lieu est une espèce d'annexe des résidences étudiantes/touristiques des alentours. Je fais le lien avec les résidences des deux premiers étages, qui n'existent pas en vrai mais je confonds avec l'internat à Lyon semble-t-il, et il semble que les services connexes de l'étage soient aussi annexés. Quand la conversation s'épuise, un groupe de touristes japonais débarque. Ils accaparent le gardien et je m'en vais.

Devant la batterie d'ascenseurs, je croise B* B*, la responsable des services voisins du mien. Nous avons fait la même école (avec une trentaine d'années d'écart certes) et elle semble ravie de me recroiser. Nous nous faisons la bise, ce qui n'est jamais arrivé en vrai mais ça me semble naturel dans le rêve, et nous marchons ensemble dehors. Nous parlons d'abord d'une rencontre de l'association des anciens élèves. Pendant ce temps, je prépare ma position si jamais nous discutons de mon licenciement. Je décide d'avoir une ligne assez claire et de lui dire que je ne peux pas spécialement lui parler de la procédure en cours étant donné qu'elle est impliquée puisque je sais qu'elle a participé à une réunion le week-end durant laquelle il a été décidé de me virer. J'espère bien en apprendre plus sur cette réunion par ce biais... Malheureusement, même si je sais que la conversation va finir par dériver là-dessus, elle parle d'autre chose et croise un couple de personnes qu'elle salue et avec lesquelles elle parle un petit moment... C'est l'heure du réveil déclenché par l'appel de mon jeune fils.

Prise de conscience : aucune, malgré quelques indices d'incohérence flagrante. Le seul petit point est peut-être cet aparté que je fais avec moi-même pour anticiper ce que je vais dire tout en sachant que nous allons finalement en parler. Maigre butin !