mardi 21 novembre 2017

Discours « improvisé » du lauréat du concours de nouvelles


Suite à ma première victoire et remise de prix dans un concours de nouvelles, j’avais à tout hasard préparé un petit discours « improvisé » pour la cérémonie. Cela n’a servi à rien, on ne m’a pas demandé de prendre la parole…
Avant de jeter le brouillon, je le retranscris ici pour la postérité, que dis-je, l’immortalité !
Bonsoir, et merci !
Je suis un peu pris au dépourvu, je n’avais pas prévu de discours, je crains donc de faire assez bref et peu original.

Je tiens bien sûr d’abord à remercier l’organisation extraordinaire de cet évènement. Pas seulement parce que je suis lauréat mais j’ai pu faire l’expérience d’une superbe communication tout au long du concours et à chaque étape une disponibilité remarquable et, cerise sur le gâteau, une fois lauréat, les organisateurs sont tellement aux petits soins que j’ai l’impression d’être une grande star de l’écriture le temps de cette journée… De tels remerciements manquent sans doute cruellement d’originalité car tout le monde a (va ?) sans doute le noter mais que faire d’autre que de couvrir de louanges de tels organisateurs ?

Je n’ai jusqu’ici pas participé à beaucoup de concours et c’est la première fois que je fais partie des lauréats, ce qui donne évidemment à ce moment une saveur toute particulière. Et je suis très fier et ravi que ce soit à Trifouillis-les-Oies, qui est un concours très réputé dans le petit monde des concours littéraires amateurs.

Enfin, je voudrais remercier particulièrement les membres du jury qui ont aimé ma nouvelle. C’était au départ un exercice d’écriture partant d’une situation assez classique où un inconnu frappe à une porte et s’enfuit en laissant un paquet mystérieux et l’aventure commence. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à l’écrire que je l’espère vous avez eu ou aurez à la lire. Dans tous les cas, que vous ayez aimé ou non, n’hésitez surtout pas à venir me rencontrer, à discuter, échanger des commentaires ou critiquer. Mes nouvelles sont vivantes, je tente de les reprendre et les améliorer à chaque occasion. Et je réserve même une petite surprise à ceux qui ont aimé et me feront l’honneur et le plaisir de venir m’en faire part [il s’agissait d’un petit recueil d’une dizaine de nouvelles pour lesquelles j’aurais demandé des critiques ;)] 

Merci encore, finalement ce ne fut pas si court, il est temps de laisser la parole à…

jeudi 13 juillet 2017

Une formation bidon... On aime ça !

Aujourd'hui, au boulot, pour résoudre des problèmes latents de communication (en gros y'a trop de cons, les managers veulent pas les virer, alors ils font des séminaires pour montrer qu'ils gèrent le problème, mais on sait bien que ça marchera pas, mais on fait semblant parce qu'il faut être positif et corporate et tout, mais en vrai c'est cool surtout parce qu'on va être payé une journée à glander).

Une intro assez classique de ce genre de séminaire

Pas mal de concepts classiques de développement personnel pour débuter, dont un précept que j'aime beaucoup et que j'essaie d'appliquer au mieux, même si on peut toujours plus :
  • "Rien n'a de sens tant qu'on ne lui en a pas donné". Ou plus clairement pour tout le monde : "Si habeas corpus, tu quoque mi fili fluctuat nec mergitur, amen". Euh pardon. Pour faire plus clair, le formateur (nous l'appelerons Joe parce que ça va vite à écrire) prend l'exemple des embouteillages : "qui aime les embouteillages ici ?" Pas de doigt levé. "Qui n'aime pas ?" Forêt de doigts. "Pourquoi ?" Bah... C'est relou. Oui, mais lui, il dit qu'il adore : c'est l'occasion de méditer/écouter de la musique/un audiobook/faire des jeux avec les enfants/etc. Pourquoi s'énerver sur quelque chose qu'on ne maîtrise pas et qui va nous faire souffrir tous les jours si on le laisse faire, alors qu'on peut décréter que ça nous réjouit tous les jours ? Même si j'ai un peu du mal avec les embouteillages, c'est évidemment plein de bon sens et j'étais dans cet état d'esprit pour le formation, où la plupart des gens allait à reculons alors que j'étais sûr qu'il y aurait quelques enseignements à retirer (pour faire un beau billet dans ce blog par exemple. Un peu dans le même esprit que mon approche des réunions relous). En plus du fait qu'on était payés à rien foutre ce qui est TOUJOURS un bonheur en soi, sans compter le repas gratuit !
Catégorisation

Le principal objectif de Joe durant ce séminaire était de catégoriser chacune de nos personnalités afin de nous donner des astuces pour mieux communiquer avec chacun selon sa catégorie. Nous fûmes donc divisés en quatre groupes selon nos réponses à un petit test : les aimables (verts), plutôt passifs, lents, tournés vers les émotions et l'empathie, à la recherche de l'harmonie. Les analytiques (bleus), également lents et passifs, tournés vers le contrôle, la rationalité et la recherche de la précision/perfection. Les meneurs (rouges), du côté dominants/rapides de la force, également rationnel et entièrement portés sur le résultat. Les expressifs (jaunes), fort égo, grande gueule, émotifs, à la recherche de reconnaissance et toujours prompts à tenter de convaincre les autres. Bon, tout ceci est assez connu, on ne va pas creuser plus.

Memory tricks

Assez étonnement, et je ne parviens pas à retrouver d'où venait la transition, nous avions cependant commencé par un petit cours sur des astuces de mémorisation, basées principalement sur le principe de peg memory. Ces astuces permettant de retenir les prénoms de beaucoup de personnes nouvellement rencontrées ou une liste de points à ne pas oublier.
L'idée est d'associer ce qui doit être retenu avec une liste connue par avance. Par exemple, pour retenir une liste de 10 mots (et retrouver instantanément quel est le numéro 7, ou à quel numéro correspond un mot de la liste) on utilise une liste déjà connue de mots qui ont une sonorité proche de leur numéro. Par exemple, (rien que pour vous une version bilingue) :

1- Run / Main
2- Zoo / Dieu
3- Tree / Roi
4- Door / Car
5- Dive / Zinc
6- Stings / Sexe
7- Heaven / Set (tennis)
8- Gate / Huitre
9- Line / Oeuf
10- Hen / Dés

Puis, on crée une histoire marquante (la plus marquante possible) en associant les deux mots. Ainsi, pour retenir New York en 8., J'ai pensé au pont du Golden Gate de San Francisco, traversant toute l'Amérique à la manière d'un cheval pour aller danser avec la Statue de la Liberté... 8=Gate > New York... Vous voyez l'idée ? Si on arrive à associer plusieurs sens (en imaginant le bruit, l'odeur, etc.) c'est encore mieux.

Pour les prénoms, cette astuce marche un peu moins bien, il vaut mieux associer le prénom avec un objet qui ressemble/rime, ou associer un inconnu avec quelqu'un du même prénom qu'on connait en leur trouvant une petite histoire ensemble...

Nous avons ainsi très facilement retenu les deuxièmes prénoms de la vingtaine de participants en deux minutes sans soucis.

Dealing with Arnies

Enfin, troisième axe, un petit exercice permettant de mettre à plat notre relation professionnelle la plus conflictuelle. Identifions d'abord notre 'Arnie', qui est la personne qui pose problème, et, par écrit, notons trois points pour répondre à chacune de ces questions :
- Quels sont les sentiments qu'on éprouve avant un meeting avec Arnie ?
- Pendant le meeting ?
- Après le meeting ?
- Trouvons 3 qualificatifs pour décrire Arnie à quelqu'un qui ne le connaîtrait pas

Mêmes questions en imaginant les réponses qu'Arnie donnerait si on les lui posait à notre propos

Puis, plaçons-nous d'un point de vue neutre et répondons de la même manières aux questions suivantes :
- Quels sont les terrains communs entre ces deux protagonistes ?
- Qu'ont-ils à gagner ou à perdre ?
- Quels conseils pourrait-on leur donner pour améliorer la relation ? (on peut splitter en deux groupes de conseils différents pour chacun)
- Pourquoi cela changerait-il les choses ?
- Pourquoi ne l'avons-nous pas fait ? (Même chose, on peut imaginer des réponses différentes pour chacun)... Il y a fort à parier qu'on se trouve ici des excuses... Mais on verra qu'il en est de même en face.

Cette petite technique permet à mon avis surtout de vider l'émotionnel et de réfléchir à froid sur la situation, qui n'est sans doute pas inextricable. Cela ressemble encore une fois à de nombreux conseils d'ouvrages de développement personnels, comme 3 kifs par jour dont nous avons déjà parlé...

mercredi 5 juillet 2017

Peur sur la ville (1975) - J.P Belmondo

Tombé sur ce vieux film que j'ai regardé pour voir le Paris des années 70, j'aime beaucoup le jeu des différences, mais il m'a inspiré d'autres réflexions :
  • D'abord, ce film me semble être un parfait ancêtre des séries policières actuelles. Il met en avant des techniques révolutionnaires pour l'époque (écoutes et localisations téléphoniques, identification de bruits de fonds sur les bandes, profilage du tueur en série...) ainsi que des moyens d'intervention ultra-moderne (faut voir la tête des tireurs d'élites du GIPN...)
  • Ce film est réputé pour un Bébel qui s'en donne à coeur joie sur les cascades, qu'il faisait lui-même (c'est la première chose que j'ai appris de la part de ma mère quand j'étais enfant : Jean-Paul Belmondo fait ses cascades lui-même : wahou, la classe). En effet, on le voit crapahuter tranquille sur les toits de Paris qui doivent être un peu sécurisés quand même, faire des accrobaties sur le toit d'un métro reconstitué en studio, toujours à l'aise et même, se tenir debout sur le métro de la ligne 6 qui traverse la Seine à Bir-Hakeim. Là, il est tout de même nettement moins fringant notre Bébel, on sent qu'il peut pas trop se permettre de glisser par ici... Bref, Bébel, l'inventeur du Parkour ?
  • Enfin, un passage classique où le "terroriste" qui tient des otages veut un avion à Orly. Mais pour aller où ? Bébel a la réponse, nulle part, il va juste s'écraser sur Paris... Visionnaire vous dis-je...

jeudi 29 juin 2017

Battre un record du monde

Battre un record du monde, obtenir un diplôme officiel et potentiellement figurer dans le Guinness Book des Records (GWB) a toujours été un rêve d'enfant.

J'avais reçu à Noël une édition de ce livre alors que j'avais environ 10 ans. Pas d'Internet ni de Wikipedia à l'époque, et ma soif de connaissances eut vite fait d'éponger toutes les informations passionnantes qu'il pouvaient contenir... Quelle gloire ce serait d'y figurer ! J'essayais de m'approcher de certains records, comparant mes performances athlétiques avec les données officielles afin de déterminer dans quelle discipline j'avais le plus de chance de parvenir à mes fins, ou encore repérant des records qui semblaient faciles et m'entraînant pour y arriver. Je me souviens notamment que dans une sous-catégorie France, était mentionné un exploit consistant à tenir le GWB à bout de bras pendant une heure et quelques... Je m'entraînai et parvins à le battre. Bon, j'étais couché sur mon lit (après l'heure de coucher officiel, il fallait bien s'occuper avant de trouver le sommeil) et le livre était bien à bout de bras mais mon épaule reposait sur mon lit. Je pense que c'est bien plus facile que debout bras tendu...

Récemment, je me suis remémoré ce rêve et, alors que j'avais un peu de temps, je me suis employé sérieusement à le concrétiser. Or, je ne suis pas Usain Bolt. Je n'ai pas la moindre aptitude dans laquelle je serais supérieur à plus de 6 milliards d'humains. Quel que soit le domaine. Il a donc fallu ruser un peu et le gros du travail a consisté à rechercher un record accessible. La base de données du GWB n'était pas encore en ligne à l'époque (à présent c'est beaucoup plus simple), mais diverses recherches m'ont permis de trouver une dizaine de catégories qui me semblaient abordables et, au final, j'ai réussi à battre 4 records différents après des entraînements compris entre 3 et 15 jours selon la catégorie. Pour les autres, j'ai foiré car même pour des records idiots, ce n'est pas toujours facile. J'ai également bien bénéficié de la présence éphémère du site d'homologation vidéo du GWB qui listait un certain nombre de records et pour lesquels le processus de validation était limité à l'envoi d'une vidéo. Ce qui est nettement plus simple que la démarche off-line (la seule qui reste à présent) qui nécessite une logistique souvent plus difficile à fournir que le record lui-même. Ainsi, même si j'ai trouvé pas mal de records d'endurance qui semblent très abordables, il faudrait que je trouve des médecins capables de m'examiner toutes les 4 heures, ou encore que je fournisse deux enregistrements vidéos différents et ininterrompus, le tout sous la présence continue de témoins, dont un officiel... Bref, à moins de payer pour bénéficier de l'organisme d'homologation de Guinness, c'est très difficile.

Pour illustrer comment je m'y suis pris pour obtenir mes diplômes et l'importance du choix des records, de la préparation et de l'interprétation habile de la règle, j'ai retrouvé dans mes notes une étude que j'avais réalisée sur le record de l'épluchage le plus rapide d'un œuf cuit dur. La règle spécifie juste la taille standard de l’œuf (de poule), le fait qu'il doit être cuit dur, froid et épluché à la main sans le recours au moindre accessoire. J'avais donc noté les astuces suivantes :
- La poche d'air de l’œuf se trouve du côté du bout le plus large. Il convient de commencer par ce côté et l'épluchage est infiniment favorisé par le fait que la membrane qui sépare l’œuf de sa coquille soit solide et emporte tous les petits fragments de coquille
- Essayer de passer l’œuf à l'eau froide dès la fin de la cuisson puis au frigo (cela réduirait la taille de l’œuf et le désolidariserait de la coquille)
- Utiliser des œufs périmés qui ont une poche d'air plus grande et une membrane plus épaisse
- Tenter la cuisson au vinaigre pour que la coquille soit moins solide.

Je n'ai jamais battu ce record et n'ai jamais tenté (je n'aime pas l'idée de gaspiller des centaines d’œufs en tentative et entraînement), mais j'ai utilisé le même processus de raisonnement et d'optimisation des conditions dans le respect de la règle pour toutes mes tentatives, et je pense que cela a énormément contribué à la réussite de cet objectif et à l'obtention de dix diplômes de recordman du monde, dans 4 catégories différentes...

mardi 20 juin 2017

Un certain rapport aux chiffres...

Mon épouse remarquait avec étonnement la façon dont nos enfants, et en particulier le petit dernier de cinq ans, était fasciné par les chiffres et aimait calculer tout et n'importe quoi. Il est à fond sur les heures ces temps-ci, et aime les réflexions du genre : "il reste 38 minutes avant d'aller se coucher" ou encore : "je suis debout depuis 56 minutes de plus que mon frère."
Je dois avouer que cela ne m'étonne pas tant que ça.
Petit (je pense que j'étais en primaire), je m'étais confectionné un grand tableau où figuraient toutes les combinaisons heure/minute et je notais chaque combinaison que j'observais sur mon radio-réveil. L'idée étant de toutes les voir au moins une fois, ce qui n'était pas une mince affaire pour celles de la nuit bien sûr. Et pour corser le tout, il fallait observer un écart de 60 minutes minimum entre deux observation (c'est un peu trop facile sinon...)
Un peu plus tard, j'ai mis en place un système de "retenues" pour les longues opérations de calcul mental que je réalisais dans mon lit avant de trouver le sommeil. Des multiplications et additions à cinq ou six chiffres ne m'effrayaient pas puisque je pouvais conserver les résultats intermédiaires non pas de tête, mais sur mes doigts/orteils... Et plutôt que notre bête système décimal qui ne permet de retenir qu'un chiffre de 0 à 10 sur nos doigts, je me suis vite mis à utiliser un système binaire qui permet de garder en mémoire n'importe quel nombre de 0 à 1023 avec ses dix doigts. Si on y ajoute les yeux (ouvert/fermé) et certains orteils (difficile de tous les faire bouger de manière indépendante), on obtient une puissance de calcul incroyable qui permet les opérations les plus folles, dont je notais à tâtons le résultats pour le vérifier le lendemain à la calculatrice.
Bref, si les chats ne font pas des chiens, je crois que mon épouse n'a pas fini d'être étonnée...

mardi 30 mai 2017

Trois kifs par jour - Florence Servan-Schreiber

Il y a quelques temps (bien deux ans je pense), mon épouse s'était fait prêté ce livre de développement personnel que j'ai lu à la plage pendant les vacances.

Il est très bien pour quiconque voudrait commencer à profiter de la vie et donne beaucoup de conseils que l'on retrouve dans de nombreux ouvrages de ce type. Voila ce que j'en avais retenu :
- Il est très important de prendre le temps de coucher ses objectifs/rêves/aspirations sur le papier (ou sur un blog, n'est-ce pas ? Puis de réfléchir au chemin à parcourir et de le décomposer en autant de petites étapes beaucoup plus simples à réaliser.
- Pour définir une orientation lorsqu'on est perdu, faire la liste des choses qu'on veut faire, puis ce qu'on veut vraiment faire, puis vraiment vraiment faire. Et voilà !
- Un autre processus intéressant : s’assoir et décrire, pendant vingt minutes, sa vision idéale de l'avenir selon différent prismes : travail, famille, rêves, apprentissages, lieux, engagements, etc.
- Utiliser également différentes approches (à reprendre pour la liste des 100 choses à faire ?) : famille, amour, société/amitiés, travail, santé/forme, détente/hobbies, éducation, volontariat...

Et bien sûr, l'élément important, savoir identifier, profiter et être reconnaissant de tous les petits plaisirs de la journée, les kifs... J'essaie également d'inculquer cette vision à la famille en parlant des kiffs de la journée le soir au dîner. Le concept est toujours là deux ans après la lecture du livre, même si on ne le fait pas tous les jours, et rien que ça c'est cool.

lundi 29 mai 2017

Notes sur une interview d'Alexandre Astier

Notes retrouvées à propos d'interviews d'Alexandre Astier. Je vais jeter la feuille, mais il y a sans doute des trucs à creuser :

Technique d'écriture : Vogler, pour scénarios et histoires en général

Il aime : Rollin / Catatonia ?
Le grand baiser (E. Baer)
District Night
Rencontre du 3ème type
Molière/Labiche

Films préférés :
Les vieux de la vieille
Les dents de la mer (en VF...)

Séries :
Préférée : Les Soprano
Il a participé au projet de série Vinzia chez Canal+

Chanteurs/groupes préférés
Le dernier groupe Miles Davis


mercredi 26 avril 2017

Idées reçues sur Dioclétien

Lors de mes pérégrinations bibliothécaires, j'ai emprunté l'ouvrage : Idées reçues sur l’Antiquité, de la Mésopotamie à l’Empire romain de Pierre CABANES aux Éditions du Cavalier Bleu.
Très intéressant travail de vulgarisation, on apprend des tas de choses, surtout sur des civilisations bien absentes de nos programmes scolaires comme les Crétois, Perses, Mycéniens, Phéniciens... Il va en effet bien dans le détail et s'adresse donc à un public un minimum averti sans reprendre forcément toutes les bases, ce qui est appréciable.
Le passage que j'ai choisi de conserver en mémoire externe est celui concernant Dioclétien, qui fut empereur romain de 284 à 305.
  • Dioclétien est l'empereur qui met fin traditionnellement à la période dite de "crise du IIIe siècle" qui débute en 235 à la mort de Septime Sévère. Cette crise se caractérise par l'avènement des "empereurs-soldats". Proclamés par l'armée, ils s'occupent surtout des invasions multiples, usurpations et autres tentatives de sécessions (Palmyre et Gaule aux alentours de 260 par exemple). Dioclétien ne faisant pas exception puisqu'il succède à l'empereur Carus après avoir exécuté son assassin lors d'une campagne en Perse puis défait Carin, le dernier fils de Carus (Numérien mourant avec son père).
  • Dioclétien met en place la Tétrarchie, qui divise de fait l'administration de l'Empire entre Est et Ouest, chaque co-empereur (Maximien ici) ayant son propre César, en général adopté et marié avec la fille de l'empereur (ou équivalent, pour Dioclétien, son César Galère étant marié à la fille issue d'un premier mariage de son épouse).
  • Ainsi, Dioclétien gère l'Asie et l’Égypte depuis les environs d'Antioche, Galère les bords du Danube, Maximien vit à Milan d'où il gère Italie et Hispanie et son César Constance gère Gaule et Bretagne depuis Trèves.
  • Constance est surnommé Constance Chlore en raison de son teint blafard.
  • Le culte de l'Empereur prend de l'ampleur et il est presque élevé au rang de divinité durant sa vie. Mouvement d'évolution logique suite à l'introduction du culte du Soleil par Aurélien (270-275)
  • Dioclétien fut le premier empereur à abandonner volontairement le pouvoir (Maximien dut faire de même) et il décida de vivre à Split. Certes, il était originaire d'Illyrie, mais, le fait que le maître du monde connu décide de se faire construire un palais sur la côte dalmate mérite qu'on vérifie si ce n'est pas en fait le paradis sur terre... On va passer des vacances en Croatie pour se faire une idée, d'autant plus que son palais y est très bien conservé... Cette retraite était sans doute planifiée et malgré des sollicitations importantes s'apparentant à un reprise de guerre civile entre ses successeurs, il ne sortira que très peu de sa réserve. "J'ai passé l'âge de ces conneries" aurait-il déclaré en regardant l'Arme Fatale... Non, mais l'idée est là puisqu'il aurait dit qu'il préférait continuer à cultiver ses choux plutôt que de reprendre le pouvoir pour mettre fin à l'usurpation de Maxence. Bref, un modèle à suivre si on veut un jour réaliser l'objectif 12 de ma liste de chose à faire avant de mourir : Prendre sa retraite.

    Et un petit PS : en recherchant les références du livre, je suis tombé sur la page Liste des idées reçues sur Wikipedia, elle vaut vraiment le coup d’œil...

mardi 25 avril 2017

Gagner un tournoi de poker IV

Troisième mise à jour sur un de mes objectifs dans la viegagner un jour un tournoi de poker important. Beaucoup de chemin parcouru depuis la première et la deuxième mise à jour.

Je suis aujourd'hui à la tête d'un capital poker de plus de 690 euros, et j'ai même eu l'occasion (malheureusement ratée) d'inscrire mon nom dans la fameuse base de données qui transforme n'importe quel anonyme en joueur confirmé, puisque j'ai participé pour la première fois à un tournoi répertorié.

Quelles ont été les étapes de cette progression ?
Tout d'abord, d'énormes coups de chance qui m'ont vraiment permis de booster ma bankroll : la participation à trois reprises aux quizz de l'émission Multiplex Radio du dimanche soir, qui m'ont fait gagner pas moins de 250 euros de tickets de tournoi. Et ces tickets ont été convertis en argent réel à un taux intéressant puisque j'ai déjà dépensé 166 euros qui m'ont rapporté 208 €... [Update de juin : les 250 € de tickets ont généré au final 316 € de gains]

Par ailleurs, des bons résultats dans la ligue interne de mon club de poker m'ont rapporté 50 euros. Même chose avec la qualification de notre équipe au Stade 3 du challenge King 5, pour un gain de 50 euros également...

Et ce gros tournoi alors me direz-vous ? Il s'agissait rien de moins que le WiPT, un tournoi au buy-in de 550 €, avec 100.000 € promis au vainqueur ! Impossible bien sûr de me payer l'entrée avec mes moyens pokéristiques actuels, j'ai en fait gagné l'entrée non pas via un satellite, non pas via une qualification, mais simplement par tirage au sort ! Et on a presque réalisé l'exploit puisque je me suis hissé jusqu'au Day 2 où j'ai perdu quelques flips (coups à 50-50) contre des petits tapis pour sortir sur un dernier coup du sort... Un peu de déception bien sûr, mais j'ai aussi beaucoup appris et j'ai été loin d'être ridicule...

Enfin, très grosse contribution à la progression de ma bankroll : l'introduction sur le marché français d'autres variantes du poker. J'ai gagné plus de 250 euros net grâce au Stud, Deuce-to-Seven et autre Razz, notamment grâce à ma qualification en finale du Challenge 5-game proposé par Winamax avec Sylvain Loosli, mais aussi et surtout avec une très jolie place d'honneur sur mon premier Winamax Series joué en Deuce-to-Seven. Là aussi, on est passé pas loin de la très grosse performance, mais c'est tout de même près de 200 euros de gagnés d'un coup, ce qui booste pas mal la progression !

Autres petites performances intéressantes à noter :
  • 1er/451 d'un miniroll à 25 cents, pour un gain de 91 fois le prix d'achat, mon meilleur ratio à ce jour...
  • 25 € gagnés sur un tournoi à 1 € en finissant 3e/234
  • 40 € pour 8 € d'investis dans une série de tournoi challenges du site Wam-poker à 60 participants (qui démontre que je peux m'en sortir dans un field plus expérimenté aussi...)

A venir, les finales des différents challenges du club avec, je l'ambitionne, quelques tickets de gagnés et j'espère une qualification pour la finale richement dotée...

Voici pour l'instant ce que donne ma progression en graphique... La ligne du bas représente ce qu'auraient dû me coûter les tournois joués. En violet, les ristournes et autres promotions qui m'ont permis de jouer ces tournois gratuitement ou moins cher. En blanc, les gains, et en vert, les bonus, divers cadeaux et offres promotionnelles... 

Dernier (?) épisode ici : faisons un saut de 7 ans en avant en 2024 !

lundi 24 avril 2017

Un beau dimanche - Roald Dahl (Parson's pleasure - Kiss kiss)

J'ai récemment entrepris de relire le recueil de nouvelles Kiss Kiss de Roald Dahl. Je l'avais découvert il y a plus de 15 ans en VO pour mes études, et, malgré mon niveau d'anglais de l'époque qui avait rendu la lecture assez fastidieuse, j'en gardais un très bon souvenir et me rappelais précisément de certaines histoires. Je n'ai pas été déçu par la lecture de la traduction que j'ai emprunté à la bibliothèque, la plupart des nouvelles composant le recueil étant des petits bijoux d'humour noir.

Mais s'il ne fallait en garder qu'une, et même si un jour m'était posée la question de savoir quelle serait la nouvelle que j'aurais préféré écrire, ce serait probablement Un beau dimanche. Le choix n'est pas aisé tant il y a des merveilles aussi chez Maupassant, Buzzatti ou Benacquista pour ne citer qu'eux, mais j'ai une tendresse toute particulière pour ce petit joyau, qui me parle sans doute particulièrement puisqu'il se passe dans l'univers de la brocante que je connais bien, et c'est sans doute la facilité que j'ai à m'identifier au personnage qui démultiplie l'impact de la chute...

Si vous ne la connaissez pas, je vous laisse la découvrir dans le lien ci-dessous que j'ai déniché sur la toile, parmi une sélection d'autres textes du même auteur (et avec le même esprit) que je ne peux qu'également vous conseiller...

http://www.passiondelire.com/images/com_adsmanager/files/1340.pdf

De mon utilisation de Twitter

J'ai toujours eu du mal avec Twitter. Je n'arrive jamais à trouver quoi que ce soit d'intéressant sur un sujet, un trend précis... Si moi-même je poste un truc à propos d'un sujet avec un hashtag, je ne vois jamais mon tweet même dans les recherches précises, et j'ai l'impression qu'on ne peut pas trouver l'intégralité de ce qui se dit à ce sujet. On nous sert juste une sélection bizarre à partir d'algorythmes qui auraient bien du mal à prévoir quoi que ce soit de pertinent tant ma twittosphère est incomplète...

Bref. Du coup, je n'utilise presque pas Twitter, sauf pour un truc : je m'en sers comme horodateur de blagues. En fait, quand je pense à une blague ou à un bon mot, une citation, que je crois inédit, je m'empresse de le twitter. J'imagine que personne ne les trouve mais je me dis que si un jour ça ressort, je pourrais toujours frimer en disant que c'est moi qui l'ai trouvé... Et puis je ne les oublie pas comme ça, c'est un peu un bloc-note officiel quoi.

Allez, je vous les mets ici aussi, pas la peine d'aller se connecter sur l'oiseau bleu comme ça...
  • Moto-taxi, moissonneuse-batteuse, autobus, camion-fourgon... C'est ça un véhicule hybride ?
  • En fait, la chanson Caroline de MC Solaar, elle pourrait trop s'intituler Badugi plutôt, non ?
  • La culture n'est guère que la rencontre entre la curiosité et la mémoire.
  • "Monsieur, vous auriez une petite pièce pour manger ? - Oui, la cuisine ! Sinon, en grand, j'ai le salon..."
  • Titre pour un bouquin historique : "de Pépin le Bref à Louis XVI le raccourci : 12 siècles de royauté française résumés"

lundi 27 février 2017

De l'utilisation des paris sportifs pour remplir les objectifs King 5 de Winamax


Petite digression autour de l'objectif : Gagner un tournoi de poker, dont le dernier suivi mériterait bien une mise à jour (la voici).

Dans ce cadre, je participe (avec quatre acolytes du club de poker auquel je me suis inscrit) au championnat par équipe sur Winamax, le King 5.

Et, pour avoir une chance de participer aux étapes qualificatives, il faut, chaque semaine, remplir un certain nombre d'objectifs (de plus en plus important et donc potentiellement coûteux) en poker mais aussi potentiellement en paris sportifs. Comme nous ne sommes pas des spécialistes de ce domaine, j'ai décidé de faire une petite étude sur l'intérêt de s'intéresser à ces objectifs dont je vous livre ci-dessous le résultat.

Objectifs individuels
  1. Placer 5 paris (hors paris gratuits)
  2. Participer à une grille
  3. Créer une équipe sur le jeu de l'entraîneur
Réaliser ces objectifs individuels est très simple, il suffit de sortir le porte-monnaie... J'ai testé pour vous le pari minimal à 0.10 € et il apparaît bien dans le tableau de suivi du King 5. Pour le premier objectif, il ne vous en coûtera donc que 0.50 € de paris et, en comptant l'espérance de gains potentiels, une fois déduite la décote (équivalente au rake en poker), on peut estimer le coût à moins d'une vingtaine de centimes.

Pour la grille, le minimum est à 1 euro. Et au Jeu de l'Entraîneur, la participation minimale est de 2 euros. Là aussi, il y a évidemment une certaine espérance de gains, mais avec plus de variance (plus difficile de trouver une grille ou de composer une équipe gagnante, mais un gain plus important en cas de succès)

Objectifs par équipe
  1. Remporter 1 pari sportif avec une cote minimale de 5
  2. Gagner de l'argent sur une grille
  3. Gagner de l'argent avec une équipe JDE
Si le caractère aléatoire de la réussite des deux derniers objectifs semble assez évidente, il n'en est à mon avis pas de même en ce qui concerne le premier point.

Imaginons, vous êtes membre d'une équipe et vous et votre bankroll avez un peu de mal à remplir vos derniers objectifs individuels ou collectifs (surtout quand il y en aura 7 ou 9...)

Je préconise la stratégie suivante : placez 5 paris différents à 10 centimes sur une cote à 5 ou plus. Non seulement vous réalisez à moindre coût (environ 17 centimes, nous y reviendrons) votre objectif individuel, mais aussi, en considérant la décote moyenne utilisée sur le site, vous avez à peu près 60 % de chance de réaliser ainsi votre objectif d'équipe !

Voici la proba de gagner si on place 5 paris à 5/1 (indépendants les uns des autres évidemment). On retrouve nos 40.2% de chances de rater les 5 paris (et donc nos 59.8 % de réussir tout seul l'objectif d'équipe)


Nombre de paris gagnés
Proba
Gains (en ctmes)
EV
0
40,19%
-50
-20,09
1
40,19%
-10
-4,02
2
16,08%
+30
4,82
3
3,22%
+70
2,25
4
0,32%
+110
0,35
5
0,01%
+150
0,02
-16,7

Et si plusieurs membres de l'équipe adoptent la même stratégie avec des paris différents, la probabilité de rater l'objectif d'équipe diminue drastiquement, il est quasi-impossible de le rater avec 3 parieurs...

Nb joueurs
1
2
3
4
5
Proba échec 40,2% 16,2% 6,5% 2,6% 1,0%
Réussite 59,8% 83,8% 93,5% 97,4% 99,0%

vendredi 27 janvier 2017

Lettre ouverte à 20 minutes : rendez-vous raté avec l'humour...

Je crois que je suis dans ma période : "lettre ouverte" ces temps-ci. Oui, j'ai envie d'envoyer des courriers farfelus à tout le monde, même si personne ne me répond. En effet, pas de nouvelles suite à mes courriers fort intéressants envoyés à Fabio Salsa, Sinsemilia ou encore aux Editions Albert et René...

Qu'à cela ne tienne, j'ai d'autres tours dans mon sac. Par exemple, ce matin, en lisant le 20 minutes dans le métro, je suis tombé sur cet article parlant de la victoire des Experts sur la Slovénie. Les Français seront en finale et sont loin d'être des novices à ce stade de la compétition. D'où le titre j'imagine...



Et là, mon sang n'a fait qu'un Tour comme le disait feu Marco Pantani, transfusion dans le bras après la montée de l'Alpe d'Huez. Mais quel gâchis, comment peut-on passer aussi près d'un jeu de mots facile mais toujours délectable... Le bon titre est évidemment : "Rendez-vous en terrain connu". On dit un terrain de hand, non ? J'imagine que Nicolas Camus qui a signé l'article n'y est pour rien et que les titres sont, chez 20 minutes comme dans les autres journaux, l'appanage d'un professionnel dédié, je vais donc écrire directement au journal pour leur faire part de ma déception et les assurer que jamais plus je n'achèterai ce quotidien gratuit...

Voici le message que j'ai envoyé au service du Courrier des Lecteurs... J'imagine qu'ils en voient de belles, mais j'espère que ça égaiera tout de même un peu leur journée :


Chères 20 minutes,

J’écris pour me plaindre. Rassurez-vous, c’est plutôt pour de faux, rien de bien grave. Même si de toutes façons, j’imagine que si je m’étais vraiment plaint d’un truc grave, genre un cancer métastatique, vous n’en n’auriez rien eu à carrer non plus… Donc, prenons un truc pas grave, c’est mieux pour tout le monde. Bon. Je crois que je ne vais pas avoir la place pour tout vous expliquer : je n’ai droit qu’à 800 caractères et j’en suis déjà à la moitié alors que je n’ai pas encore commencé… Voici une autre raison de se plaindre, je vous renverrai surement un message pour ça. Mon soucis vient de la page 21 du numéro de vendredi 27 janvier (dans l’édition parisienne, mais vous aviez deviné, un râleur, c’est parisien en général). Pour plus de détails, je vous invite à jeter un œil sur l’article de mon blog où j’ai eu un peu plus de place pour détailler le problème : ici

Merci d’avance de prendre les mesures correctives qui s’imposent, comme au moins licencier tous les incompétents responsables.

Bonne journée,
Update du 25/03/2021 (donc quand même quelques années après) : pas de réponse. Je commence à douter d'en avoir une un jour...