lundi 31 décembre 2018

Patte de chat (compétence de prêtre niveau 13)

Dans ma liste de choses que j'aime que vous pourrez retrouver facilement en cliquant tranquillement sur le lien le plus long et le plus lourdement introduit de ce misérable blog, apparaît le légèrement hermétique point suivant : "Rattraper par réflexe quelque chose que je viens de faire tomber avant que cela ne touche le sol".

À l'occasion des fêtes de fin d'année, laissez-moi développer et expliciter. Enfin, je dis "laissez-moi", mais même si vous n'êtes pas d'accord, ce sont mes mémoires externes, j'y écris bien ce que je veux. Et si je prétends profiter des fêtes de fin d'année pour développer ce point, ça vous plaît, ça ne vous plaît pas, on va y aller quand même, hein ? D'ailleurs, j'entends d'ici une autre remarque, qui se croit plus maligne, lentement s'élever, sûre de sa supériorité, pour surpasser la simple opposition au développement ci-dessus annoncé... Elle s'exprime ainsi : "oui, euh, tout ça, euh... D'abord, c'est quoi le rapport entre les fêtes, euh, le fait de rattraper un truc qui tombe, euh, et le titre du billet, tout ça ! Pan !" Ce à quoi, toujours maître chez moi et dans mes mémoires aussi externes soient-elles, je réponds derechef : "Petit un, chère remarque, ta tentative d'imitation de Coluche est aussi grotesque qu'inappropriée à l'écrit. Paf ! Et de petit deux, on y arrive."

Il serait temps me direz-vous. Certes, mais si vous voulez vraiment qu'on y arrive, va falloir un peu fermer votre gueule que je puisse avancer. Ouais... Complètement, ah bon...
Reprenons, à l'occasion des fêtes de fin d'année, en visite familiale, voici-t-y pas que mon frère Marcel, dont nous avons déjà parlé notamment à l'occasion de son mariage, exécute avec brio ce geste jubilatoire (il me semble sur un bouchon de biberon qui s'échappait de la table du salon et se dirigeait tranquillou vers le carrelage avec l'insouciance que procure à tout objet qui choit la certitude qu'aucune force ne surpasse celle de la pesanteur). Et, juste après avoir arraché en une fraction de seconde l'insouciant objet à ses confortables 9.81 m.s-2 d'accélération verticale, il salue son exploit d'une remarque tout à fait appropriée : "Patte de chat, compétence de prêtre niveau 13"... Bim, un bon kiff de fait. Le veinard. Ça fait bien quelques mois que ça ne m'est pas arrivé. Je m'en souviens encore, un stylo cylindrique qui roule jusqu'au bord du bureau, en tombe, et que j'ai parfaitement récupéré par le haut, en propulsant ma main vers bas plus rapidement que sa chute, et en le saisissant d'un geste alerte et sûr assez comparable à celui qu'on emploie pour attraper les mouches. Sensation de toute-puissance, de maîtrise de son corps et des éléments, de lecture parfaite des trajectoires... On est un peu Néo dans Matrix, ou un guerrier Jedi.

Et la patte de chat dans tout ça ? Il est nécessaire de fouiller dans les tréfonds de Google pour obtenir la réponse. Et je salue bien bas tout lecteur qui aurait saisi spontanément, car je crois que la référence est vraiment obscure. Après diverses recherches, on obtient en effet ce lien tout à fait extraordinaire : https://docplayer.fr/55622198-Les-terres-de-legende.html dans lequel les règles d'un vieux jeu de rôle, tout à fait complet et fascinant, sont reprises, agrémentées d'une partie des illustrations d'époque... Nous avons passé des centaines d'heures à jouer les scénarios, imaginer des mondes et des aventures pour nos héros virtuels : Périem le noble chevalier, Maëlstrom le magicien, un barbare dont je ne peux révéler le nom sans compromettre l'identité d'une célébrité de ce blog, Kandji le prêtre et Kandjadar le seigneur de guerre, etc. Le tout bénéficiant d'un suivi informatisé (fait maison, mes premiers pas sur Excel...) des progressions de compétence et d'équipement avec une petite dose de mauvaise foi qui en faisaient de fait des demi-dieux immortels et surpuissants. Et on y retrouve en page 264 la description de la compétence suivante, théoriquement réservée à la classe des seigneurs de guerre mais que nous avions autorisée à notre prêtre au prix sans doute d'une petite adaptation des règles...

Patte de chat
Ce talent permet de détourner ou d'attraper en plein vol les flèches. Cette action nécessite une concentration absolue et le seigneur de la guerre ne peut y avoir recours en plein combat ou s'il possède des sortilèges en action. Il oppose sa Parade à l'Attaque de l'archer comme s'il s'agissait d'un affrontement au corps à corps, si ce n'est qu'il est tenu compte des modifications dues à la distance, la lumière, etc. (voir le chapitre « Règles des Combats » du Livre des Règles). Le seigneur de la guerre répartit son total de Parade, s'il est la cible de plusieurs flèches en un seul Assaut. Le seigneur de la guerre ne peut exercer ce talent que s'il voit le missile partir. La vitesse de cette intervention permet d'arrêter tous les projectiles à l'exception des carreaux d'arbalète.