mardi 15 décembre 2020

Le saviez-tu ?

Pater Noster

Une découverte lors de ma révision des 100 poèmes à apprendre par cœur (dans ma bucket list) : la version officielle du Notre-Père, la prière la plus utilisée de la liturgie catholique, a été modifiée officiellement en 2017. En effet, à cette date, le texte de la sixième demande au Père est passée de "ne nous soumet pas à la tentation" à "ne nous laisse pas entrer en tentation"... La raison principale n'étant pas l'esthétique du texte vous en conviendrez, mais la nécessité d'écarter l'idée que la tentation pourrait être une espèce d'épreuve soumise par Dieu. Or, il n'en est rien. Mécréants ! Comment avez-vous pu vous méprendre sur les intentions du Seigneur ? Ainsi dans la lettre de Saint Jacques il est dit clairement : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu’, Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13). Bim, dans vos nez ! Réapprenez votre prière, butez à chaque incantation sur ce vers qui sort naturellement à l'envers et repentez-vous de ces intentions négatives que vous prêtâtes au Tout-Puissant !

Le saviez-tu ?

J'ai entendu pour la première fois ce petit jeu de mots fin 2019 dans une vidéo de vulgarisation historico-mythologique sur Youtube (Manon Bril, on t'aime !). J'ai longtemps cru que c'était une idée originale... Jusqu'à ce que je me rende compte que Davy Mourier avait fait une série de sketches avec ce thème en 2016... "Serait-ce donc sur Nolife que ce jeu de mots "le saviez-tu ?" est apparu ?" me demandé-je. Pour en avoir le cœur net, et parce que nous n'avons pas peur de consacrer une heure de notre insignifiante existence à ce genre de futilités, quelques recherches s'imposèrent. Le résultat de cette fouille méthodique des archives de l'Internet nous ont finalement montré que l'expression est fort récente, assez rare, mais qu'elle est devenue populaire dans les années 2010, via notamment une bande dessinée humoristique de 2013. Mais c'est sur un obscur Skyblog de 2006 que j'ai trouvé la plus ancienne mention datable... Je ne résiste pas à la tentation de partager une petite capture d'écran :

L'auteur du blog "les animals" donc, manifestement féru de détournements grammaticals à des fins humouristiques (non, j'arrête, ça me pique trop les œils tous ces mots soulignés de rouge ondulant), serait l'auteur inconnu de cette vanne au succès laborieux mais indiscutable.

Pour en avoir le cœur net, j'ai décidé ni plus ni moins de lui poser la question, car, ô surprise, les skyblogs tous pétés de votre enfance sont toujours là et le site a survécu, dans son jus, aux Goa.fr, Lycos et autres Altavista, qui l'eut crû... Et il m'a donc fallu créer un compte Skyrock pour la première fois, à mon âge, en 2020. Expérience presque paranormale de déformation de l'espace-temps.

Nous verrons bien s'il y a une réponse, plus rien ne nous étonnerait dans cette affaire.

[Petit suivi un mois plus tard] 

Malheureusement, pas de réponse à mon message. J'ai donc parcouru le reste du blog pour dénicher un élément me rattachant à l'auteur. Sans succès, mais j'y ai découvert une variante du jeu de mots quelques mois plus tard : "Le sachiez-tu ?", qui n'est à ma connaissance pas passé à la postéri[euri]té, peut-être parce qu'un poil (de fesses) trop scatologique ?




jeudi 3 décembre 2020

J'aime... Les arcs-en-ciel !

J'assume, j'aime les arcs-en-ciel, je trouve ça trop cool. Déjà c'est super beau, ensuite c'est pas si courant (surtout dans nos perspectives urbaines bien bouchées), et enfin, c'est la manifestation merveilleuse d'un phénomène scientifique quand même un peu dingue...

Et du coup, j'aime tous les arcs-en-ciel, pas seulement les naturels (ou les doubles naturels, c'est encore plus dingo !), mais aussi les artificiels. Par exemple lorsqu'on arrose un truc au jet d'eau en plein soleil l'été, hop, un petit arc-en-ciel personnel qui surgit sur la pelouse, qu'on peut faire bouger, apparaître et disparaître à volonté. C'est magnifique, non ? Évidemment, nous sommes d'accord.

Pour l'instant, j'en conviens, cet article n'est pas très polémique. Je ne pense pas qu'il existe beaucoup de monde qui inscrive les arcs-en-ciel dans la liste des trucs qu'ils n'aiment pas. Mais on y arrive (même s'il ne faut pas s'attendre non plus à la polémique du siècle, hein, on part de loin quand même...) : en effet, j'aime tellement les arcs-en-ciel que j'aime aussi leurs cousins : les tâches d'essence toutes poisseuses et bien polluantes qu'on peut voir trainasser dans les flaques d'eau sur la chaussée bitumineuse et malodorante... Comme cette photo d'illustration que j'ai prise un jour d'automne où je me suis émerveillé sur la beauté du caniveau.

C'est beau la pollution parfois...

Voilà une déclaration qui lancera sans doute la controverse et devrait me vouer aux gémonies pour incitation au crime environnemental, mais, là encore, j'assume. Je trouve ça beau, ce n'est évidemment pas pour ça que je verse de l'essence dans toutes les flaques que je croise. C'est la joie de la rencontre fortuite qui est la plus réjouissante.

Je ne suis pas sûr que ces colorations similaires soient dues à des phénomènes identiques, mais je pense que l'émotion qu'ils suscitent se comparent également à celle, plus classiquement évoquée dans les bucket lists, que procure l'observation des aurores boréales, qui complèteraient bien je pense cet élément de ma liste de choses que j'aime...

mardi 1 décembre 2020

Quelques perles

Glanées au hasard de mes lectures et périgrinations, stockées dans un coin sombre de la mémoire de mon téléphone : quelques erreurs que je n'ai pu m'empêcher de remarquer. Florilège avant nettoyage dudit téléphone.

Mon compteur Linky

Début 2019, grande campagne d'installation des nouveaux compteurs électriques Linky dans ma commune. Nous étions sollicités plusieurs fois par semaine pour prendre rendez-vous avec les techniciens, relancés continuellement et menacés d'être des parias si nous ne nous y pliions pas...

Personnellement, j'ai réussi à éviter. Non pas que je craigne les ondes qui couplés à la 5G contrôlent nos esprits (j'ai pas tout compris à la théorie conspirationniste associée), mais juste que je vis très bien sans et que je préférais que d'autres essuient les plâtres pour bénéficier directement de l'inévitable deuxième génération qui aura corrigé les bugs les plus flagrants de la première génération.

Mais dans tous les cas, j'ai une excuse en or en cas de remontrance administrative. Je prétendrais avoir pris rendez-vous pour le dernier jour de présence de l'installateur dans mon quartier. Et étonnement, ils ne sont pas venus. Saurez-vous dire pourquoi ?



Étendards approximatifs

Deux photos prises dans les boutiques de change rue Vivienne. Pas d'autre intérêt que celui de montrer que je connais les drapeaux du Timor Oriental, de la Thaïlande, des États-Unis et de la Malaisie... Fou tout de même, la même erreur thaïlandaise dans deux boutiques différentes. Il y a sans doute un employé commun là-dessous...







Dans la tête d'un journaliste de 20 minutes

A de nombreuses reprises, j'ai tenté de comprendre le calcul figurant dans cet article de 20 minutes. Je n'ai à ce jour trouvé aucune explication plausible de près ou de loin. N'hésitez pas à m'éclairer si vous aussi, vous avez une relation "particulière" avec les maths.


Déjà, il pourrait y être précisé qu'il s'agit de chiffres annuels (enfin, on présume). Et ensuite, comment 90 heures font deux semaines, mystère ! Ça nous ferait une semaine d'environ 50 heures (puisqu'il précise près de deux semaines). Peut-être qu'il parle en semaine de travail et qu'il débarque de la France des années 1850 ? En tout cas, ça lui fait rien d'écrire qu'un parisien passe en moyenne deux semaines dans les bouchons, y'a rien qui clignote là-haut. Deux semaines, une heure par jour, tous les jours de la semaine, dimanche et jours fériés et vacances inclus... Si c'était le cas, y'aurait plus de monde dans le métro mon pote, je te le dis !

Des bus pour asthmatiques ?


Par ici la sortie

Pour terminer, une image illégale, prise au péril de ma liberté... Je ne dévoilerai donc pas où ça se trouve, parce que même Google a été obligé de tout flouter, les vues satellites et Street views, ça rigole pas. Il s'agit du mur d'enceinte d'une prison francilienne. On veut éviter qu'un complice puisse préparer une évasion, en repérant un point faible pour une attaque par hélicoptère ou un endroit où il serait facile d'escalader les murs. Bon, évidemment, ça semble impossible ça, escalader les murs... Pourquoi pas une échelle aussi ? Ah, il est bien placé ce poteau tiens... J'espère qu'ils sont pas trop dangereux là-dedans quand même...


Un dernier pour la route

Ce n'est pas une erreur, mais je ne vais pas créer un post juste pour ça. Repéré pendant la lecture de Trois kifs par jour de Florence Servan-Schreiber dont nous avions rapidement parlé, un petit truc tout simple mais qui m'a fait sourire : pourquoi sacraliser l'écrit et ne pas transcrire dans une phonétique très décomplexée la prononciation d'un nom de famille difficile ? C'est vrai, c'est beaucoup plus simple ainsi, mais ça ne me serait jamais venu spontanément...